Le sélectionneur français a choisi de titulariser le pivot Vincent Masingue, absent lors du match face à la Turquie à cause d’une douleur au mollet. Il est accompagné dans le cinq de départ par Tony Parker, les frères Mickaël et Florent Pietrus et Boris Diaw, replacé en 3.
Coast-to-coast
A l’issue du premier quart-temps, les Français mènent 22-16 et joue juste tant offensivement que défensivement. Boris Diaw joue sur le même rythme que lors du match contre les Turcs et a déjà inscrit 9 points. Il réalise notamment l’action la plus spectaculaire du tournoi jusqu’ici, concluant un coast-to-coast par un dunk surpuissant d’une main sur la tête d’Andrei Kirilenko, le tout en ayant pris un appel juste après la ligne des lancers-francs.
Trou d’air
Mais durant les six premières minutes du second quart-temps, les Français encaissent un 17-2. Antoine Rigaudeau et Alain Digbeu sont maladroits et il faut le retour de la paire Diaw-Parker pour remettre les Bleus dans le sens de la marche. L’Equipe de France bouclent finalement la première mi-temps avec trois points de retard (37-34).
Un match très défensif
La troisième période se conclue sur un 12-12. Les défenses se resserrent et les joueurs des deux camps font preuve de beaucoup de maladresse. Au bout de trente minutes de jeu, les Français n’ont pas mis le moindre panier primé et cumulent un 0/14.
Le réveil des meneurs
Le début de la dernière période va voir le réveil de Tony Parker. Resté longtemps sur le banc durant le deuxième quart-temps, le meneur des Bleus semble frustré et n’a inscrit que deux lancers francs jusque là. Libéré par la présence à ses côtés d’Antoine Rigaudeau pour mener le jeu, il inscrit les six premiers points français du quart-temps. Mais le réveil de Parker provoque celui de J.R. Holden, muselé jusque là par des défenseurs français plus grands que lui. Il marque ainsi dix points consécutifs pour les Russes. Entre temps, Antoine Rigaudeau inscrit le premier tir primé des Français et ouvre enfin son compteur. Mickaël Gelabale en plante un deuxième dans la minute suivante pour égaliser à 64-64 à moins de trois minutes de la fin.
Killer-enko
Après un somptueux tear-drop de Tony Parker qui donne l’avantage aux Français, les Bleus multiplient les erreurs tant offensives que défensives et encaissent un 9-0, dont sept points consécutifs d’Andrei Kirilenko. Un dernier panier primé de Mickaël Gelabale ramène les Français à -4 (73-69), mais l’adresse est revenue trop tard.
3/21 !!
Encore dans le coup à deux minutes du buzzer, l’Equipe de France a très mal géré la fin de match, sûrement par manque d’expérience. Corrects en défense, dominateurs aux rebonds (37-27), les Français ont par contre commis vingt pertes de balle et surtout connu une terrible maladresse à trois points, compilant un 3/21, dont un 0/14 sur les trois premiers quarts-temps.
Boris à la manoeuvre
Boris Diaw a été le meilleur joueur français avec 17 points et 9 rebonds tandis que Florent Pietrus a ajouté 15 points et Mickaël Gelabale 13. Tony Parker a inscrit 10 points et distribué 9 passes décisives.
Le meilleur marqueur russe a été Sergei Monya avec 17 points tandis que J.R. Holden a ajouté 16 points et 3 passes décisives. Andrei Kirilenko a signé un double-double avec 13 points et 10 rebonds.
On est en progrès, c’est net
L’Equipe de France doit maintenant engranger de la confiance et pour celà remporter des victoires car elle reste pour l’instant sur quatre défaites en cinq matchs. Claude Bergeaud ne semble pas inquiet pour autant : « On est en progrès, c’est net. Défensivement, c’est bien. Sur ce plan, on a été aidés par une très bonne gestion de l’attaque. Mais on a pêché sur les balles perdues, on en vendange trop. Idem sur les tirs à trois points. Mais c’est le basket. On en rentre deux ou trois de plus et ça change le résultat. Le doute ne s’installe pas. Il n’y a pas besoin de paniquer. La chose qui m’embête le plus c’est qu’on n’ait pas de quatrième match samedi ».
La Serbie vendredi
En effet, avec cette deuxième défaite à Istanbul, les Français terminent troisième du groupe derrière la Russie, qui a gagné ses deux matchs, et la Turquie. Les Français affronteront vendredi la Serbie-Monténégro pour éviter la dernière place du tournoi. Après une défaite mercredi face à l’Italie, les Serbes se sont inclinés en fin d’après-midi face à la Slovénie (83-82) à l’issue d’une fin de match un peu folle.
Les Champions du Monde en titre ont été très irrégulier durant le tournoi et n’ont laissé entrevoir leur incroyable potentiel que par courtes séquences. Le sélectionneur Zeljko Obradovic n’a pas semblé obsédé par la victoire dans ces deux matchs et semble plus préoccupé à tester et à évaluer ses joueurs dans le but de boucler sa liste de 12 joueurs. Il n’a ainsi pas hésité à laisser ses meilleurs joueurs sur le banc pendant de longues périodes.
Les demi-finales
Italie-Russie et Slovénie-Turquie sont au programme des demi-finales vendredi. La finale et le match pour la troisième place se dérouleront dimanche.