En effet, les Rouennais tiennent enfin leur première victoire ! C’est Paris-Levallois qui en fait les frais (91-89). Le SPOR a pu compter sur un excellent pourcentage à 3 pts (14/28) et sur un quatuor infernal composé du nouveau venu Chatfield (24 pts à 5/8 à 3 pts, 5 rbds, 7 pds, 3 ints, 28 d’évaluation), du prospect Jackson (23 pts à 9/15, 4 rbds, 23 d’évaluation), de l’ancien Darnell Williams (14 pts à 5/9, 6 rbds, 18 d’évaluation) et du pivot Nascimento (16 pts, 4 rbds). A Paris, on retiendra l’excellent match d’Andrew Albicy (15 pts, 7 rbds, 6 pds, 3 ints, 25 d’évaluation) et le toujours efficace Vassalo (29 pts à 10/17, 6 rbds, 24 d’évaluation).
La victoire du SPOR met la pression sur les autres équipes en difficultés. Chalon, par exemple, avait l’occasion de se donner de l’air en se déplaçant au Havre. Malgré un bon départ (12-20), les Chalonnais ont lâché en fin de rencontre (68-66). Dans ce match défensif, l’impact de Joseph Jones (10 rbds, 3 ctres) a été déterminant, de même, de l’autre côté du terrain, du duo Miller (18 pts, 3 rbds, 3 pds, 4 ints)/Jomby (11 pts, 6 rbds, 3 pds). Beaucoup trop dispendieux (20 bps, 6/35 à 3 pts !), les Chalonnais n’ont pu s’appuyer véritablement que sur le trio formé par Schilb (17 pts), Braud (16 pts, 5 rbds, 3 ints) et Tillman (12 pts, 8 rbds, 3 ctres, 3 ints).
Autre équipe en graves difficultés, la SIG qui ne partait guère confiante dans le chaudron roannais. En effet, Alain Digbeu venait de se blesser pour trois mois. Sans pigiste, sans fond de jeu affirmé et face à un adversaire de haut calibre, dans une des salles les plus chaudes de France, la SIG a tout de même réalisé un match solide malgré la défaite (86-77). Il faut dire que la domination intérieure de Uche Nsonwu a été écrasante (14 pts à 7/11, 15 rbds, 3 pds, 26 d’évaluation), bien aidé qu’il fut par ses comparses de la peinture : Williams (15 pts à 6/9) et Lewis (13 pts à 4/4). Côté SIG, deux éléments se sont surtout illustrés, le toujours complet Tremmel Darden (21 pts, 6 fps, 6 rbds, 4 ints, 2 ctres, 22 d’évaluation) et le combatif Ben Mc Cauley (22 pts à 8/11, 6 rbds, 24 d’évaluation).
Autre équipe en péril, et cela en dépit de son récent succès en Euroligue, l’ASVEL qui recevait le leader manceau. Et il y a vraiment une classe d’écart en ces deux équipes actuellement, puisque le MSB a facilement gagné (68-80). Ali Traoré (20 pts à 9/11, 6 rbds, 26 d’évaluation) était trop seul, dans un collectif où pas un seul autre joueur n’atteignit les 10 pts ! Surtout qu’en face, Big Marc est de retour ! En effet, Marc Salyers ne cesse de monter en régime (23 pts à 8/12, 7 fps, 22 d’évaluation), bien aidé par les autres étrangers (Wright à 10 pts, 5 rbds, 4 pds ; Spencer à 13 pts, 5 fps, 5 rbds, 4 pds ; Batista à 14 pts, 5 rbds) et par un Guillaume Yango de plus en plus efficace (10 pts à 3/3, 3 rbds, 13 d’évaluation en 14’ !)
Si l’on se concentre à présent sur les hautes sphères du classement, on peut s’intéresser au nouveau derby de l’ouest, Cholet-Poitiers. Outre l’affrontement des coaches, qui ont tous deux officié à Cholet (Nelhomme ayant précédé Kunter), c’est bien évidemment le retour de l’enfant du pays, Mickaël Gelabale qui retenait toutes les attentions. Décisif et sobre, Gelabale (6 pts, 4 rbds, 8 d’évaluation) n’a pas tardé à trouver ses marques, au côté de bouillant Mejia (24 pts à 8/12). Bien que défaits (70-67), les Pictaviens ont toujours été dans le match, grâce à l’abattage du « poulpe », Pape Badiane, plus tentaculaire que jamais (14 pts à 7/11, 9 rbds, 3ctres, 3 ints) et du très complet Cédric Gomez (8 pts, 2 rbds, 5 pds, 7 ints !).
Après le match défensif au sommet, on passe au match offensif au sommet entre Hyères-Toulon et le SLUC Nancy. Les énormes individualités varoises ont démontré, une nouvelle fois qu’elles n’avaient rien à envier à celles des cadors de la division (92-78). En effet, Pierre Pierce a drivé l’ensemble de main de maître (15 pts, 8 fps, 6 rbds, 10 pds, 4 ints !), Thomas Terrell a encore montré son jeu complet (20 pts à 9/17, 8 rbds, 5 pds) et surtout, Saer Sene, vrai candidat au titre de MVP, a écrasé Akin Akingbala dans la peinture (21 pts à 10/15, 5 fps, 13 rbds, 4 ctres, 28 d’évaluation contre 12 pts, 2 rbds, 6 d’évaluation pour Akingabala) ! Même Ricardo Greer n’a pas régné comme d’habitude (17 pts, 5 rbds, 5 pds, 16 d’évaluation).
Enfin, dans un match de la peur en haut du classement, la JDA a vu son coup de moins bien se confirmer face à Orléans (61-79). Sean Marshall (8 d’évaluation), Nick Fazekas (9) et surtout Ramel Bradley (-2) peuvent en témoigner ! Côté orléanais, un excellent match collectif (105 d’évaluation contre 52, 22 pds pour 10 bps). C’est le trio US Banks (18 pts, 7 rbds, 4 pds)/Covile (16 pts, 5 fps)/Doellman (12 pts, 4 rbds, 4 pds) qui a porté l’équipe.
En somme, le MSB caracole en tête (8/1), devant Roanne et Cholet (7/2). Gravelines (6/2) est en embuscade. A l’arrière du peloton, la voiture balai rouennaise (1/8) fait peur aux lâchés strasbourgeois, villeurbannais et chalonnais (2/7), ces deux derniers s’affrontant ce week-end pour le compte de la 10e journée.
J’ajoute que le titre de MVP du mois de novembre va se jouer entre trois costauds : Ricardo Greer, Uche Nsonwu et Saer Sene. Du beau monde !