Nancy quatre fois de suite, Roanne deux fois de suite... Au stade des demi-finales 2009, seul Nancy pouvait encore rêver à Bercy. Et bien les hommes de Jean-Luc Monschau ont failli parvenir à leurs fins, sans un trou noir ahurissant de huit minutes. Dans une Astroballe indescriptible, ce sont finalement les Villeurbannais qui ont décroché leur ticket.
Si Nancy n’avait mené au score qu’une petite dizaine de minutes sur les deux premiers matchs, cette fois, les Couguars ont fait course en tête durant 30 minutes, avant de s’effronder. Sous l’impulsion des frères Greer, innarrêtables, les visiteurs viraient logiquement en tête après dix minutes (21-16). Avec pas moins de sept rebonds offensifs, Nancy montrait plus de mordant. Une envie qui se concrétisait au tableau d’affichage (+8 à la 15ème), avant que Dewar, d’un tir à trois points ne ramène l’ASVEL à portée aux citrons (31-32).
Le troisième quart-temps était une véritable course-poursuite, les séries offensives se multipliant des deux côtés. Mais Villeurbanne, voyait son adversaire prendre ses aises, à cause d’une maladresse criante, caractérisée par Amary Sy (0/10 aux tirs !!!), pourtant indispensable (12 rebonds). C’est alors qu’Aymerric Jeanneau prenait les choses en mains avec quatre points de rang.
Quatre, c’est le nombre de points que vont inscrire les Nancéens dans le quatrième quart-temps. Le duo de papis Jeanneau-Foirest se décidant à mettre le feu dans une Astroballe déjà incandescente (près de 40 degrés !). Capot jusqu’alors, Lolo Foirest enquillait huit points de rang, et insufflait un terrible 15-0 à Nancy, qui restait à quai (62-56). Dans une ambiance jamais vu du côté de Villeurbanne, Vincent Collet pouvait entamer un tour d’honneur qui durera près de cinq minutes !!! L’ASVEL retrouve enfin le chemin de la finale, et sera opposé à...son dauphin en saison régulière, Orléans.
Pour la première fois depuis longtemps, les deux meilleures équipes, les plus régulières, vont se retrouver sur la dernière marche.
On ne peut pas dire que l’EO45 ait volé sa victoire, dans un duel défensif infernal.
Le premier quart-temps était serré, à l’image de la série (17-16). Dans le deuxième quart, Orléans buttera à maintes reprises sur la défense mancelle. Malgré les 10pts et 4rbds de Moerman, c’est bien Le Mans qui menait à la pause (23-28). Mais la bande à Philippe Hervé, dans une salle comble, parviendra d’entame de deuxième mi-temps à renverser la vapeur, au bénéfice d’un 14-3. Il faudra deux tirs longue distance de Bluthental pour que le score reste serré (44-42). Dixon manchot à 6m25 se réveillait, finissant à 4/10 au final, mais ce sont bien les Orléanais qui allaient chercher la victoire, provoquant les fautes à outrance (3 joueurs manceaux sortis pour cinq fautes), et se montrant plein de sang-froid sur la ligne, à l’image de Laurent Sciarra. Victoire finale 66-60 pour l’EO45.
Qui a dit que les vieux briscards devaient partir à la retraite ? Jeanneau, Foirest, Sciarra...ont illuminé cette soirée tout simplement géniale. Vivement la finale !!!