Pro A : Paris BR enfin sur les bons rails ?

Paris déçoit. Actuellement dans les mal classés de pro A avec cinq succès en dix-sept matches, le PBR se bat pour le maintien. Monter une équipe dans la capitale est donc bien difficile. Hormis le titre en 1997, sans suite, le club parisien a toujours autant de difficultés à être digne du prestige de la ville. De plus, l’annonce du retrait de l’actionnaire principal, Louis Nicollin, ne favorise pas un changement. Les récentes déclarations fracassantes du président du club de football de Montpellier, pas tendre avec les joueurs et l’entraîneur, laissent même présager une rupture. Dans cette ambiance morose, le coach Jacques Monclar a donc un nouveau challenge qui s’offre à lui. "Oui, mais les challenges, il faut avoir les moyens de les réaliser. Et si on fait une radioscopie du budget du club (de 5,2 à 3,3 millions d’euros de 2002 à aujourd’hui), on n’a pas obligatoirement les moyens de faire partie des meilleures équipes", explique-t-il.

Un collectif en progrès

Les infrastructures sont également un frein au développement. "On ne peut pas fonctionner comme on le fait actuellement", regrette Monclar. Mais l’homme, deux fois titré avec Antibes dans les années 90, a du caractère. "Le plus beau challenge est celui qu’on vit", indique d’ailleurs le coach. Et son équipe, au complet depuis peu, semble en mesure de relever la tête. A l’image du collectif, en passe de trouver une cohésion après les arrivées tardives de l’ex-Palois Thierry Gadou et du puissant Marvin Stone, et après les blessures de Phillips, Reese et Diarra.

Comme la courte défaite à Nancy samedi dernier, la prestation à Peristeri, mardi en Grèce en Fiba Europe League, le prouve. Déjà éliminés dans cette compétition, l’athlétique Diarra et ses partenaires ont arraché un succès après prolongation très bon pour le moral. "Les choses se mettent en place. Maintenant, il faut confirmer avec l’essentiel : le cœur et l’envie", préconise Monclar, satisfait de l’état d’esprit des siens à Peristeri.

Battre Cholet-basket est une étape nécessaire sur la voie de la rédemption. "Dans ce championnat, si on a un, deux, voire trois joueurs en moins, comme moi j’ai pu avoir, il est particulièrement difficile de s’exprimer", souligne Monclar, bien conscient des difficultés qu’a pu connaître CB sans Terrell Lyday. « Mais Cholet est une bonne équipe. Il faudra stopper leur rebond offensif, contrôler leur jeu rapide et les empêcher de mettre le feu à trois points." Et Paris confirmera sans doute son renouveau.

Paris Basket Racing : 4 Phillips (2,08 m, Franco-Américain), 5 Stone (2,06 m, Américain), 6 Micoud (1,85 m), 7 Sciarra (1,95 m), 8 Diarra (2 m), 9 Gradit (1,95 m), 10 Chelle (1,83 m), 11 Reese (2,01m, Américain), 12 Gadou (2,04 m), 14 Vébobe (2 m).

Cholet peut-être au complet

Revenu mercredi soir de Brighton, CB a repris l’entraînement hier matin. Cédric Ferchaud, victime d’une entorse à la cheville face aux Bears, pourrait faire son retour aujourd’hui, dixit Erman Künter. Quant à Terrell Lyday, quasiment pas utilisé face à Hyères-Toulon et absent face aux Britanniques, il s’est entraîné normalement. La gastro-entérite a fait des dégâts dans les rangs choletais. Après Hayes, Desroses et Marquis, qui se sont entraînés hier, Akpomedah a dû se reposer. Néanmoins, malgré tous ces pépins, Künter espère composer avec un effectif au complet à Paris. D’autre part, le président Patrick Chiron s’est entretenu avec les joueurs hier en début d’après-midi. "Il a confiance en eux. Il veut continuer comme ça. C’est positif. Le seul problème, c’est qu’il faut gagner aussi", ajoute Künter, dont l’équipe, avant le succès à Brighton, restait sur quatre défaites d’affilée toutes compétitions confondues.