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NBA : La Chronique du 16 décembre

samedi 16 décembre 2006, par Vianney Pannet

La nuit des français

Seul Tony Parker n’était pas sur le terrain cette nuit.
Comme toujours, commençons par les grosses satisfactions.
Si Boris Diaw a réalisé un magnifique triple double, j’ai à cœur d’ouvrir cette chronique en parlant de Gelabale !
Habitué au banc depuis le début de saison,l’ancien du Real et de Cholet n’a que rarement eu l’occasion de se mettre en valeur, ce fut le cas cette nuit où il a bénéficié du plus gros temps de jeu des Sonics du fait de l’absence de Ray Allen. Si les siens ont pris une belle valise à Cleveland, lui n’a pas à rougir de sa prestation. Il a rendu une copie quasiment parfaite avec 16 points (4-5 aux shoots et 8-8 sur la ligne de réparation) mais aussi 8 rebonds, le tout en 30 minutes de jeu.
Passons rapidement sur son coéquipier, le grand Petro n’a pas particulièrement brillé auteur de 6 points et 5 rebonds, il a shooté à 33% de réussite, il nous avait habitué à mieux durant les derniers matches...
Maintenant, LE gros morceau français de la soirée...
Après un match comme ça, une seule pensée nus vient à l’esprit : « Babac est magique ! »
Il sort de son chapeau son premier triple double de la saison et crucifie les Warriors de Mike Pietrus en terminant le match à 21 points (8-14), 14 rebonds et 10 passes décisives, ce qui fait de lui le meilleur rebondeur et passeur ainsi que deuxième scoreur de son équipe... respect Monsieur !
Face à lui, comme je le disais, se trouvait Mike Pietrus qui n’a pas démérité, et comme Gelabale et Diaw, il a bénéficié du plus gros temps de jeu de son équipe.
Il a scoré 18 points et pris 8 rebonds mais cela n’a pas suffi face à l’ogre Phoenix.
Les deux Frenchies restant n’ont pas réussi à se mettre en valeur, et si Turiaf a eu un rôle plus qu’anecdotique dans la victoire des Lakers, Diawara est lui totalement passé à côté de son match. Il rend copie blanche en 20 minutes et mieux vaut pas regarder sa prestation plus en détails. L’important est qu’il bénéficie toujours de la confiance de coach Karl et qu’il se batte. N’oublions pas que c’est son année de rookie et qu’il a « le droit » de passer à coté certaines fois.

Boston, le réveil des éternels espoirs...

Nuggets-Celtics

Cette nuit, Boston a gagné son quatrième match consécutif. Une série que les Celts n’avaient pas réalisé depuis avril 2005. Et si les trois premiers matches de la série ont été remportés face à de faibles équipes, ce n’est pas le cas de ce dernier, maîtrisé (presque) de bout en bout par les jeunes pousses drivées par un Paul Pierce de gala.
En effet, Tony Allen, Al Jefferson et Paul Pierce ont enflammé le Boston Garden. Ils cumulent à eux trois 96 points à 71% de réussite dans le champ (dont 57% à trois points) et 95% derrière la ligne de réparation (18-19) mais aussi 26 rebonds.
En individuel, cela donne 30 points (record en carrière) 8 rebonds pour Allen, 38 points 8 rebonds 9 passes pour Pierce et 28 points, 10 rebonds pour Jefferson, à une unité de son record de points en carrière établi il y a tout juste une semaine face à New Jersey.
Carmelo Anthony avec ses 42 points n’a rien pu faire pour enrayer la furie verte qui sévissait durant le match.
Il y a maintenant 3 ans que l’on attendait du côté de Boston que se réveillent Jefferson et Allen, ils promettaient tous les deux mais restaient très en deçà des performances attendues. Il a fallu entendre que l’on parle d’eux dans un éventuel échange contre Iverson pour qu’ils fassent savoir à Danny Ainge qu’ils avaient plus de valeur qu’il ne voulait leur accorder, mais aussi qu’ils voulaient réaliser de grandes choses sous ce mythique maillot vert...
Les Celts, à la traîne en début de saison et tout juste devant Charlotte, bon dernier de la ligue il n’y a pas si longtemps sont maintenant 8eme à l’Est et peuvent de nouveau penser aux Playoffs et même plus si l’équipe prend confiance...

Les Big Men de la nuit

Rockets-Lakers

Bucks-Bulls

Ils se sont livrés à un duel à distance, l’un a tenu une fois encore à démontrer que son statut de “muraille de Chine” n’est pas usurpé, l’autre depuis son dernier match a décidé que la plaisanterie avait assez duré et depuis, Big Ben sonne de nouveau à Chicago.
Ce n’est un secret pour personne, le chinois a un avantage sur le scoring sur le taureau, c’est d’ailleurs vérifié cette nuit. Yao nous a gratifiés de 35 points (mais avec un pourcentage relativement faible pour lui puisqu’il a shooté à 15-35) alors que Wallace n’a mis que 10 (petits) points.
En revanche, là où Big Ben se rattrape, c’est sur la rage, la combativité, et pour prendre les rebonds, ça aide. Si Yao n’a pas été ridicule dans ce domaine avec 15 prises, Wallace a été tout simplement exceptionnel avec 27 ballons gobés !!! Le ver est revenu à la maison, le ver est revenu à la maison, entendait on dans les rues de Chicago ce matin ! Et pourtant non, Rodman ne fait pas de nouveau retour, cependant, il semble s’être glissé dans la peau d’un Ben Wallace retrouvé et redevenu un véritable aspirateur à ballons !
Yao a, qui plus est, bloqué 8 ballons, et Wallace 3.
Le titre de Big Man de la nuit est donc délivré après hésitation à Wallace car si les deux ont rendu une feuille de stats exceptionnelle, Big Ben a permis à son équipe de gagner alors que Yao n’a pu empêcher la défaite des siens faces aux Lakers, il a pourtant tout fait pour en marquant le panier égalisateur qui envoie les siens en prolongation puis en seconde prolongation ! Malheureusement, pour lui cela n’a pas suffi.

L’incendie de la nuit

Rockets-Lakers

Kobe Bryant a tout simplement pris feu dans le match opposant ses Lakers aux Houston du géant Yao.
Il est le grand artisan de la victoire des siens en inscrivant 53 points, prenant 10 rebonds et délivrant 8 passes décisives !
Une énorme performance mais qui, à domicile palie à peine l’absence d’Odom, puisque les Lakers ont eu besoin de 2 prolongations pour se débarrasser de Rockets pourtant privés de McGrady, toujours en délicatesse avec son dos. Méfiance donc dans les jours à venir pour les angelinos qui vont devoir affronter un long voyage hors de leurs bases...

You are not alone...

Heat-Wizzards

Arenas et Jamison ne sont plus seuls au monde à Washington depuis quelques temps. En réalité, on peut dire, Arenas n’est plus seul et parfois épaulé par Jamison.
En effet, depuis quelques match, on voit que Caron Butler montre le bout de son nez et même plus dans cet effectif plutôt pauvre qu’est celui des Wizzards.
Après avoir été auteur de 26 points lors du match précédent, il est à créditer de 30 points 9 rebonds et 4 passes lors de la victoire de son équipe face à un triste Heat, encore privé de Wade et O’Neal. Peut-être sera-t-il le salut de Washington, et permettra à la franchise de la capitale fédérale d’accéder aux Playoffs, mais si il y a de quoi douter de la survie d’une telle équipe dans le tableau final.

Quand Vince Carter ne sait pas s’arrêter

Nets-Raptors

Après deux matches où il a beaucoup tenté, mais aussi beaucoup réussi de loin (15-31 à longue distance lors des deux derniers matches), il a failli cette nuit sans savoir s’arrêter.
Il a tenté, tenté, et cela a, entre autres, coûté la défaite des siens au Canada, dans son ancien jardin.
Il en était à 1-11 aux shoots en fin de premier quart temps et termine le match à 4-17, tout juste moins bien que son coéquipier Jason Kidd, auteur de triples doubles à foisons lors de la semaine écoulée mais qui hier soir a également sombré avec un piètre 3-12 aux shoots.

En Bref...

Les Suns ont gagné cette nuit leur treizième victoire consécutive sur leur parquet cette fois après leur voyage à l’Est et face à des Warriors accrocheurs mais finalement défaits.
Les Sixers ont quant à eux perdu leur dixième match de rang et l’on en vient à se demander s’il n’y a pas une solution pour déclarer forfait car à chaque sortie, ils se couvrent d’avantage de ridicule, avec Iverson mis au ban de l’équipe et Webber qui ne jouait pas cette nuit, il ne fallait pas être devin pour deviner le résultat final de la rencontre les opposant à Dallas.
Pau Gasol a rejoué cette nuit après sa blessure au pied contractée lors de la demie finale du mondial opposant l’Espagne à l’Argentine. Malheureusement, à court de compétition, il n’a pu redresser la barre de ses Grizzlies qui ont énormément peiné en son absence.
Ils sont bons derniers de la ligue avec 5 victoires pour 18 défaites, mais la bataille fait rage avec Charlotte et Philadelphie qui n’ont pas dit leur dernier mot et qui comptent bien eux aussi mettre toutes les chances de leur côté pour pouvoir attirer Oden dans leurs rangs lors de la prochaines draft. Et si le géant décidait finalement de ne pas aller en NBA à la fin de la saison...