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NBA Global Games ’17 : Kevin Séraphin coule à Londres avec les Pacers

samedi 14 janvier 2017, par Aurélien Hipp

Ce 12 janvier 2017 c’était donc la 7e fois que le barnum NBA déplaçait toute sa troupe à Londres. 7 fois, ça commence à faire, et il est établi que la NBA tient beaucoup à ces quelques rendez-vous en dehors du sol américain. Les Global Games contre des équipes européennes qui ponctuent le début de la pré-saison fleurissent désormais un peu partout. Le rendez-vous londonien de début janvier, est quant à lui désormais bien ancré dans le calendrier annuel. Pour l’édition 2017, les Nuggets de Denver auront, selon Danilo Gallinari, joué "le match tournant de leur saison" en écrasant les Pacers sur un score de All-Star Game (140-112). Petite satisfaction côté français, la partie honorable de Kevin Séraphin.

L’Australie, pour un match de pré-saison, avait été évoquée en conférence de presse par Adam Silver. La NBA pense aussi à soigner l’hémisphère sud.
Ici, pas de pré-saison qui tienne, pas d’enjeu de suprématie face à un représentant européen qui joue chez lui mais un vrai match de saison régulière, après 3 mois de compétition. Bref, la routine cet é majeur de l’année. Et puis pour le londonien moyen, c’est l’occasion de voir du basket une fois dans l’année dans la plus belle salle d’Europe. Même rénovée, l’Accor Hôtels Arena devrait avoir du mal récupérer l’événement dans les années proches. Et comme il semble qu’aucun journaliste n’ait abordé avec Adam Silver le serpent de mer d’une hypothético-peut-être-faut voir-on y pense franchise européenne, voilà donc les Nuggets de Denver à domicile face aux Pacers d’Indiana aux prises après 5 jours sans match, le temps de digérer un éprouvant vol transatlantique en classe business.

Les enjeux télé et marketing, sans oublier les fans locaux, empêcheront probablement toujours la NBA de proposer un match entre grosses équipes, ou avec une méga star (encore qu’il n’y ait pas de quoi se plaindre, il y avait Paul George…), sur le sol européen. Avec deux équipes moyennes, comme c’était une nouvelle fois le cas cette fois-ci, c’est la pièce en l’air. Il est bien entendu que le niveau est excessivement élevé, mais tout bon fan de NBA sait pertinemment qu’un match de ce type (terrain neutre, équipes quasiment déjà en roue libre sans espoir de play-offs ou presque) peut parfois donner.

Il faut donc conserver l’essentiel, car du spectacle il y a aura toujours. D’ailleurs, l’événement était une nouvelle fois pleinement réussi. Et du spectacle, il y en a eu. Animées par une farouche volonté offensive (une manière aussi de mettre en évidence l’absence de défense…), les 2 équipes ont assuré le show pendant 3 quart-temps. La plus belle action du match restera cette passe de Nikola Jokic pour un alley-hoop pour Kenneth Faried (hyper rentable avec ses 15pts 9rebds en 16 min) en seconde période, le serbe étant finalement le MVP du match avec ses 22pts 10 rebds et 7 passes, pas mal pour un 41e choix de draft. Toujours côté Nuggets, si Danilo Gallinari était chaud comme une baraque à frites pour démarrer (les 9 premiers points de son équipe en…3 tirs). Toutefois on l’aura moins vu par la suite.
Mais tout de même plus que Paul George, fantomatique (2/12) du début à la fin, decevant ainsi ses fans européens. Symptomatique de Pacers qui auront progressivement lâché le match puis fini par complètement craqué. L’essentiel n’étant plus là, il fallait bien trouver un moyen de regarder sous un angle intéressant. Si le public londonien attendra encore quelques éditions pour admirer un compatriote tapotant la balle Orange à L’O2 Arena, il y avait un petit français à surveiller, ce bon Kevin Séraphin.

Celui qui a déclaré récemment « vouloir faire l’Euro 2017 » est à créditer d’une bonne partie, surtout en attaque. Postérisé par un dunk énorme d’Emmanuel Mudiay, globalement dans la difficulté en défense, notre français tel un joueur de handball qui s’exprimerait surtout en phase offensive, voit tout de même plutôt régulièrement la balle en attaque, aura bien utilisé son shoot à mi-distance face au cercle, et même tenté des bras-roulés des deux mains. 10pts, 5 rebds, 2 passes, pas si mal. Mais il reste concerné par les 140pts encaissés, et la douloureuse différence pour les siens sur les stats au rebond (-14). Et globalement aura donné l’impression de ne pas peser sur le match.

La suite, ce sera lundi, pour les 2 équipes, déjà reparties outre-Atlantique. Elles ne laisseront a priori un souvenir impérissables aux fans ayant bravé la tempête de neige sévissant à Londres, probablement moins que les Nuggets dancers en tout cas. Elles seront remplacées l’an prochain par deux nouvelles formations, mais qu’importe. Londres attend déjà l’édition 2018 de ce désormais traditionnel « global game » sur les bords de la Tamise