L’O2 Arena, en gros, c’est une salle qui donne envie de pleurer lorsque l’on est français. Encore plus imposante que sa cousine berlinoise, théâtre du final four de l’Euroleague, c’est une ville à elle tout seule dans laquelle on peut passer sa journée. Des restaurants qui font tout le tour des tribunes, des boutiques, des écrans géants, bref le retour à Bercy sera compliqué.
Certes, les 2 matches opposent 2 équipes qui ne jouent plus rien. Ou qui n’ont jamais rien joué de la saison. Et qui ne joueront vraisemblablement pas grand chose la saison prochaine. Mais bon, 2 matches, cela valait le déplacement, d’autant plus que l’Eurostar a passé la seconde depuis quelques années et ne met plus que Londres qu’à 2h15 de Paris. Outre le fait que les Anglais rappellent immédiatement aux voyageurs de Paris qu’ils ont eu les JO par la présence d’immenses anneaux olympiques en gare de Saint-Pancras, et qu’acheter une carte de métro est aussi compliqué qu’à Paris, il faut ensuite rallier une sorte de mix en Manhattan et la Défense, Canary Wharf pour trouver cette fameuse O2 Arena.
Le match démarre sous les yeux de footballeurs qui passaient dans le coin (Drogba, Defoe, Gallas) et d’une salle quasi-pleine, remplie de 19000 spectateurs sevrés de basket bon niveau à longueur d’année. On ne sait pas si la NBA a vendu des packs pour les 2 matches mais a priori ce sera plein aussi demain, on ne voit pas de la NBA en Europe tous les jours !
La première mi-temps est marquée par l’adresse de De Rozan, 14pts, qui outre un dunk digne des concours auxquels il a pu participer, se ressemblent tous . le garçon maitrise le shoot après dribble à 4m ! On aura aussi pu apprécier un passage de 8 minutes environ des deux français de la soirée, Alexis Ajinça et Johan Petro. C’est le grand échalas de Toronto qui remporte le duel avec 4pts et 2 rebonds, face à une apparition insignifiante de Petro, qui n’aura rien fait de bon pendant le peu de temps de jeu qui lui aura été accordé.
Attendu comme la principale attraction de la soirée, Deron Williams aura lui peu pesé sur la première mi-temps (2pts 7 passes, à 1/7) mais été nettement plus en verve dans le deuxième acte pour rendre une feuille de stats qu’on a longtemps imaginé impossible vu son début de partie.(16pts 11 passes). Il quittera le terrain à 1 minute de la fin avec la petite standing ovation qui va bien de la part d’un public acquis à sa cause.
Globalement plutôt plaisant, et loin des rencontres insignifiantes de début de saison telles qu’on a pu en voir à Bercy en pré-saison, le match s’est déroulé tout d’abord en chassé-croisé (première mi-temps remportée par les Raptors 51-47), De Rozan et Bargnani (30 et 23 pts) répondant à Lopez (25pts) et Humphries (18pts 17 rebonds), avant de voir les Nets prendre globalement l’ascendant pour compter jusqu’à 11 pts d’avance (108-97).
Place à la revanche demain, pour la deuxième partie de ce back to back londonien. Il faudra espérer que les Raptors, dont la saison est dépourvue d’objectifs, voudront au moins essayer de remporter la seconde manche.