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Euroleague Final Four ’11 : Le Pana renoue avec les bonnes habitudes

dimanche 8 mai 2011, par Aurélien Hipp

6e titre d’Euroleague pour le club grec, 8e pour Obradovic, c’est plus qu’une recette miracle pour gagner que détient le Panathinaïkos, vainqueur logique 78-70 d’un Maccabi Tel Aviv trop dépendant d’Eidson et dominé dans la raquette. La puissance (Batiste) et la science du jeu (Diamantidis) étaient de toute façon côté Athénien.

Passé à deux doigts d’une élimination au Top16, puis brillant vainqueur de Barcelone en quart dans la série la plus compliquée, le Pana est à nouveau sur le toit de l’Europe. Maccabi fut un beau challenger mais certainement trop inexpérimenté, selon les termes de coach Blatt pour rivaliser dès cette saison avec un roster flamblant neuf.

L’impression laissée par les demi-finales était donc légèrement trompeuse. Cette soirée de vendredi nous avait laissé avec un Pana plutôt poussif, sauvé par l’expérience de Diamantidis, futur multîple MVP d’à peu près tout ce qui passait dans cette compétition.
Le Maccabi quant à lui avait eu besoin de 20 minutes de rodage pour concasser le Real Madrid qui a complètement balancé le Final Four et accordé peu de respect à un événément qu’il avait délaissé depuis 15 ans.

Toute la question était de savoir si Maccabi pourrait résister à la puissance grecque, mais cette finale a montré clairement ce qui a manqué aux "Jaunes" et à big Sofoklis, en immenses progrès mais au manque d’expérience parfois criant à ce niveau. A sa décharge, il fut cependant bien seul pour gêner un Mike Batiste au sommet de son art à 33 ans. A l’honneur ces derniers jours, dans la presse et sur le terrain, l’expérimenté pivot US aurait pu être MVP, mais il y a toujours ce satané problème de bulletins ramassés trop tôt. Bon, on ira pas jusqu’à crier au scandale après l’élection de Diamantidis, qui décidément aura tout raflé sur cette fin de saison.

Avec un peu de recul, le Maccabi était clairement en sursis dans cette première partie de match, puisque survivant par une pluie de tirs à 3pts à un pillonage intérieur du côté du Pana, quand lui-même était incapable de s’approcher de la raquette défendue par Batiste and co . 7pts de retard avec un mirifique 1/10 à 2pts au bout de 10 minutes, c’éait quasiment miraculeux pour les hommes de Blatt. Heureusement, Blu et Eidson maintenant les leurs à flot par des tirs longue distance. Mais c’était une arme trop prévisible et bien éphémère pour tenir la distance.
Suffisant pour mourir à 3pts des verts à la mi-temps, 33-30.

Une première mi-temps un peu en trompe-l’œil puisque Romain Sato allait prendre le match en main et créer un écart plus représentatif de la domination athénienne. Ses 8pts du 3e quart-temps repoussaient Maccabi à plus de 10pts et malheureusement, on ne reprend pas 10pts au Pana en finale de l’Euroleague. Les artifices employés par Blatt ne sont ensuite que littérature, certes la press tout terrain aurait pu fonctionner, a même failli le faire puisqu’un rapproché a pu être réalisé jusqu’à -4, mais le Pana contrôlait et n’a jamais paniqué, même si Diamantidis a reconnu après le match que le siens étaient nerveux et avaient longtemps douté avant de faire une différence définitive.

La force du Pana, si elle n’a rien d’un scoop, aura été d’avoir pu compter sur tout le monde, et d’avoir eu plusieurs hommes capables de faire la différence. Diamantidis tout au long du tournoi, Batiste en fin de match lors de la demi et énorme d’abnégation sur le quatrième quart temps de la finale, Sato pour créer un écart rédhibitoire au 3e quart-temps de la finale.

Logiquement, avec 20 d’évaluation moyenne et un contrôle sur le tempo de son équipe rarement vus sur un terrain, Diamantidis quitte Barcelone en héros, faisant d’autant plus regretter sa décision (sauf peut-être en France) de ne plus être sélectionné en équipe de Grèce. Il a même poliment répondu aux questions concernant un éventuel passage en NBA, mais le garçon est tellement bien à Athènes...