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Y a t il une place pour les meneurs US ?

lundi 14 octobre 2002

C’est bien connu les postes « réservés » aux américains ont souvent été ceux d’ailier et de pivot. Pourtant il y a une dizaine d’années, les meneurs US ont commencé à prendre de plus en plus d’importance dans les objectifs de recrutement... à tel point qu’une véritable mode s’est lancée. Aujourd’hui quel est l’impact de ces joueurs selon les niveaux et surtout s’agit-il véritablement d’un choix risqué ?

En Pro A, comment ne pas admirer le talent de Shawnta Rogers (Le Mans) malgré son 1.61m... Atypique mais efficace, il est à lui tout seul la réponse de nos interrogations à ce niveau. Les Derrick Phelps (Limoges), Aubrey Reese (Roanne) et Reggie Geary (Bourg) confirmant au passage qu’il ne s’agit pas d’un choix marginal.

En Pro B, on est restés sous le charme de Jimmal Ball (17.5pts, 5.1pd, 4.5reb) impérial en 2001-2002 avec son équipe de Roanne... Alors comment imaginer que l’on pourrait sous-estimer les meneurs US ? Ainsi les Bisontins, favoris désignés, ont logiquement fait appel à Jeff Massey pour les « driver » vers la Pro A. Du coup, la Pro B passe de deux meneurs US en 2001-2002 (Ball et Hatcher) à quatre puisque JJ Miller (Brest), William Fontleroy (Maurienne) et Brandon Pardon (Nantes) auront également convaincu leur coach respectif. Vers un retour de la mode meneur US (en 2000-2001, 8 meneurs US s’étaient lancés dans le championnat) ?

En Nationale 1, c’est le vide complet... Pourquoi ? Tout simplement parce que les expériences passées ont été un échec. En 2001-2002, Orléans avec Demetrius Porter (finalement plus arrière que meneur) n’a jamais réellement compensé le déficit de rebonds avant l’arrivée du massif Dametri Hill et en 1999-2000 Jeremiah Johnson puis Jeremiah Cathey n’ont pu empêcher les Monégasques de rejoindre la N2. Facile dès lors de comprendre le scepticisme des dirigeants...

Justement en Nationale 2, Monaco a décidé de rappeler cette année Jeremiah Cathey. Même si cette division pourrait présenter un meilleur ancrage pour les meneurs US, les équipes choisissent encore la carte du pivot... Car si ces dirigeants sont de moins en moins frileux devant les formalités administratives liées à l’arrivée d’un tel renfort, ils restent attachés aux valeurs françaises sur le poste de meneur mais aussi à la facilité à trouver un meneur qui tienne la route à cet échelon.

Avec l’autorisation d’intégrer deux étrangers en Nationale 3, cette division constitue un réel vivier de très bons meneurs US... Car avec ces deux choix, il n’est pas rare de retrouver un américain à la baguette. Ainsi, Andrézieux possède certainement un des meilleurs meneurs de Nationale en la personne de Michael Quinney, lui-même qui avait évolué le temps de la préparation sous les couleurs de Maurienne en 1999. Et il n’est pas le seul à posséder le niveau pour évoluer au dessus car Shaun Fountain à Lons-le-Saunier pourrait également en surprendre plus d’un.

En conclusion, si les divisions professionnelles ont délibérément choisi de faire confiance aux meneurs US, le choix restrictif des autres divisions en terme d’étranger (1 US en N1 et N2) n’a pas pour l’instant convaincu les dirigeants de ces équipes à se détourner de joueurs plus polyvalents.