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Villeurbanne champion pour un point !

dimanche 23 juin 2002, par Romain Luperini

Une énorme vague de joie a submergé l’Astroballe lorsque Boris Diaw a manqué son tir et "donné" la victoire (65-64) à Villeurbanne, qui a remporté son seizième titre de champion de France aux dépens de Pau, dimanche à Villeurbanne.

Il restait quatorze secondes à jouer. Le jeune Diaw avait le ballon entre les mains. Celui qui pouvait offrir le succès aux Béarnais, leur permettant de disputer le match d’appui. Mais cette balle rebondissait sur le cercle et s’échappait. Au grand regret de Didier Gadou, désormais à la retraite.

Vainqueur à l’aller (77-68) à Pau, Villeurbanne tenait donc le titre tant attendu depuis 21 ans. Dans une salle surchauffée (dans tous les sens du terme), le capitaine Yann Bonato soulevait la magnifique coupe représentant des mains sur un ballon. L’ASVEL venait de surmonter sa malédiction des sept finales perdues.

Ce succès acquis dans les dernières secondes n’a pas été simple à obtenir. La rencontre âpre, hachée, a offert au public qui n’avait pas totalement rempli l’Astroballe un spectacle de combat plutôt que de jeu collectif et d’actions construites. Les fautes ont été nombreuses et n’ont pas rendu la tâche facile aux arbitres.

Tout s’est joué sur les lancers francs, notamment les 17 sur 40 manqués par les coéquipiers de Frédéric Fauthoux, l’un des rares Palois adroits dans cet exercice. Car avec un peu plus de réussite dans ce domaine, le résultat aurait été tout autre.

Pau, décidé à arracher une troisième manche malgré le sentiment d’euphorie qui animait son adversaire, entrait bien dans la partie (2-6). Mais très vite les Rhodaniens revenaient au score et se construisaient un premier matelas de sécurité (13-8, 6e).

Hourra+ basket

Sous l’impulsion de Sellers et Fauthoux, Pau revenait (19-19) et s’accrochait. C’était alors un peu du +hourra+ basket, avec des tirs ratés des deux côtés et beaucoup de fautes. Mais les Palois n’en profitaient pas et l’ASVEL bouclait le deuxième quart-temps en avance (36-33).

Pau-Orthez accélérait après la pause. S’appuyant sur une défense plus efficace, les Béarnais infligeaient un 16-2 aux hommes de Bogdan Tanjevic, qui ne trouvaient guère de solutions (38-47). Il fallait des points de Bonato, Reggie Freeman et Simon Petrov, un métronome aux tirs, pour ne pas craquer.

Sans s’affoler, Villeurbanne repartait de l’avant. Mais Pau ne lâchait rien et reprenait une nouvelle fois l’avantage (51-56). Il aurait pu être définitif si l’Elan avait inscrit ses lancers francs. Ce n’était pas le cas, ce qui permettait à Villeurbanne de revenir à moins de deux minutes de la fin (59-58).

Les coéquipiers de Bonato croyaient tenir le bon bout car ils parvenaient enfin à s’extirper (63-58). Mais Fauthoux n’avait pas dit son dernier mot. Le petit capitaine palois inscrivait trois lancers francs de suite suivi d’un panier pour égaliser (63-63)

Il restait donc une minute à jouer. L’Espagnol Roger Esteller manquait un de ses deux lancers francs. De son côté, Tim Nees ne manquait pas son tir. Le sort du match tombait entre les mains de Boris Diaw. L’essai était bon. Seulement le ballon choisissait de rouler pour l’ASVEL. Vingt-et-un an après.

La fiche technique de la rencontre

Villeurbanne : Radulovic (8), Vujcic (10), Bonato (12), Petrov (14), Hill (7), Nees (8), Freeman (6)

Pau-Orthez : Fauthoux (11), Lukovski (7), M. Pietrus (2), Drozdov (3), Esteller (4), F. Pietrus (18), Lewis (2), Diaw (6), Sellers (11)