Sciarra vers un nouveau Paris

La réputation de forte tête du meneur niçois n’a pas rebuté le propriétaire du club parisien, Louis Nicollin, qui a fait de la venue Sciarra une de ses priorités, après une saison 2001-2002 décevante où le PBR n’a terminé qu’à la 10e place de la saison régulière.

A 29 ans, Sciarra a donc mis un terme à son odyssée avec le Panionios Athènes et revient dans un club qu’il a déjà représenté à deux reprises, un choix motivé par des raisons professionnelles et personnelles, une partie de sa famille proche résidant en France.

"En Grèce cela ne s’est pas trop mal passé au niveau du jeu, de plus j’ai une personnalité forte qui correspond bien à la mentalité des joueurs grecs, raconte Sciarra. Mais j’ai pris conscience qu’il n’y avait pas que l’argent. Qu’être loin de sa famille n’était pas si simple".

"Je garde mon profil de leader et de gueulard, mais sûrement à meilleur escient qu’avant, admet Sciarra. Plus qu’un vieux chien fou, je me qualifierais plus de jeune chien fou sur le retour..."

Capitaine logique

Sciarra aboie et la caravane du PBR espère passer une saison prolifique sous les exhortations de son nouveau capitaine, vice-champion olympique aux Jeux de Sydney en 2000 et fort de plus de 100 sélections.

"Il possède une vraie science du jeu, c’est un modèle d’exemplarité à l’entraînement, il a un impact indéniable sur ses partenaires, c’est une garantie de cohérence. Lui confier le capitanat a été un choix logique", explique le nouvel entraîneur parisien Jacques Monclar.

La connivence avec Jacques Monclar n’est d’ailleurs pas étrangère au choix du PBR pour Laurent Sciarra, qui reconnaît que la présence de l’ex-entraîneur antibois l’a "bien aidé à prendre cette décision".

"On se téléphonait souvent l’an dernier sans savoir que l’on allait travailler ensemble, se souvient Monclar. Tous les deux on a des rapports chien-chat, lui est Niçois, moi attaché à Antibes, il fait partie d’une génération que je connais depuis longtemps".

Pour l’instant, l’énergie de son 1,95 m est entièrement consacrée au renouveau de l’équipe de la capitale, une des seules, selon Sciarra, "capable d’inquiéter des leaders peu contestés comme Pau ou Villeurbanne".

Source : AFP