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Pro A : Les entraîneurs de l’ombre

jeudi 27 février 2003, par Romain Luperini

Les entraîneurs font partie comme les arbitres des gens importants auxquels on ne prête pas forcément attention mais qui peuvent par un coup d’éclat de coaching faire basculer une rencontre et mener un outsider vers les sommets. Mal récompensés quand tout va bien, ils ne restent guère longtemps lors de mauvais résultats.

image 150 x 180 Le modèle en la matière reste évidemment l’incontournable Jacques Monclar présent pendant 15 ans sur les bancs de la LNB mais aussi en commentateur sportif où son apport est indéniable. La vie d’entraîneur n’est pas pour autant un long fleuve tranquille comme l’ont démontré les trois clubs français avec Strasbourg, Limoges et Dijon. En effet, il a fallu licencier les coachs au vu des résultats des clubs car on ne peut pas modifier tout un effectif en cours de saison, le choix est ainsi fait.

image 150 x 180 Du coup, on a pu retrouver une nouvelle jeunesse à ces postes avec les arrivées de Jacky Périgois assistant d’Eric Girard à Cholet qui a seulement 33 ans tout comme Philippe Maucourant alors que Nicolas Faure dépasse tout juste la trentaine (31 ans). Une métamorphose des postes d’entraîneurs où la jeunesse a semble t-il pris le pas sur l’expérience avec les entraîneurs mythiques comme Beugnot (notre photo), Gomez, Dobbels voire Singleton et biens d’autres pour ne citer qu’eux.

Prenons le championnat de France de Pro A, on compte neuf entraîneurs qui sont sous la barre des quarante ans alors que Sénégal, Monclar et Monschau sont de la génération d’avant.

image 150 x 180 Pour le ténor Jacques Monclar, président du syndicat des entraîneurs, il ne tire aucune conclusion sur le rajeunissement des entraîneurs. Il évoque cependant les points communs de ces nouveaux jeunes qui sont souvent des anciens adjoints (Jacky Périgois confirme la thèse mais bien d’autres aussi) car le niveau de diplômes exigé est très élevé en France et d’autre part un limogeage engendre souvent la solution interne pour conserver une sérénité du groupe mais aussi pour des questions financières.

Ces nouveaux coachs sont pour la plupart issus de formation alors qu’auparavant il s’agissait de professeurs de sport voire d’anciens joueurs déclarait Monclar en rajoutant : "Aujourd’hui, des types comme Forté, Ostrowski ou Gadou me semblent être des coachs potentiels".

Il semblerait qu’aujourd’hui les rapports joueurs-entraîneurs aient évolué comme le souligne Sylvain Lautié qui, à 35 ans, reflète ce phénomène des coachs jeunes. Le métier est usant et les anciens se tournent la plupart du temps vers d’autres activités. L’entraîneur de l’an 2000 a bien changé et ce à tous les niveaux de jeu où le turn-over a tendance à faire fuir certains. Un rôle que l’on souligne par temps de crise mais que l’on reconnaît moyennement (la plupart du temps) quand une équipe en est à son apogée.