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NBA : Bilan d’une saison magnifique pour le meneur des Spurs

mercredi 15 mai 2002, par Romain Luperini

Le meneur de jeu français des San Antonio Spurs, Tony Parker, a marqué de son empreinte la phase finale 2002 du championnat professionnel nord-américain de basket-ball (NBA), en dépit de l’élimination de son équipe par les Los Angeles Lakers (4 victoires à 1), en finale de la Conférence Ouest mardi soir.

Sélectionné en 28e position du 1er tour de la draft 2001 par San Antonio, Parker (qui aura 20 ans vendredi, le même jour que Jordan) était pourtant arrivé incognito, ou presque, dans l’univers impitoyable de la NBA. Peu enclin à prendre des Européens dans son équipe, et encore moins un meneur de jeu formé en France, Gregg Popovich l’entraîneur des Spurs avait émis les plus grandes réserves sur le Français.

Apres avoir vu le "rookie" (débutant) lors d’une "Summer League" disputée à Salt Lake City, tournoi d’été au terme duquel Parker était désigné MVP (meilleur joueur), Popovich changeait d’avis, au point de confier les rênes de son équipe à Parker dès le 5e match de la saison régulière.

Sidérant de rapidité, étonnant de calme, de sang-froid et de maturité, le "Frenchy" ne tardait pas à se faire des amis à San Antonio. D’abord circonspect, Tim Duncan -élu meilleur joueur de la saison régulière 2001-2002- faisait du Français l’un de ses meilleurs alliés sur les parquets alors que le vétéran Terry Porter (17 saisons en NBA) le prenait sous son aile et lui apprenait les ficelles du métier.

"Parker a probablement le job le plus difficile de toute la Ligue" remarquait en novembre, Kenny Smith, ex-meneur de jeu des Houston Rockets (2 titres NBA en 1994 et 95) et désormais consultant télé sur Turner Sports. "A 19 ans, poursuivait-il, il doit diriger la manoeuvre au sein d’une formation qui fait partie des prétendantes au titre".

- Vedette inattendue

Cette tâche, a priori insurmontable pour un Français qui - contrairement a ses compatriotes Tariq Abdul-Wahad et Jérôme Moiso - n’est pas passé par le championnat universitaire pour faire ses classes, Parker s’en est acquitté avec talent et brio.

Convoqué au "All Star Game" des rookies, puis nommé dans le cinq majeur des joueurs de première année pour la saison 2001-2002, "T.P." comme on le surnomme, bouclait l’exercice avec des stats plus que décentes (77 matchs à 9,2 pts, 2,6 rebonds et 4,3 passes de moyenne en 29,4 min. par rencontre). Il réussissait même un coup d’éclat : un panier vainqueur aux Utah Jazz qui, fin avril, offrait aux Spurs le titre de la division Midwest.

Parvenu en phase finale, Parker passait la vitesse supérieure et s’imposait comme le deuxième joueur le plus important de son équipe, derrière Duncan. Au premier tour, face à Seattle, il malmenait son vis-à-vis Gary Payton, considéré comme l’un des meilleurs du monde à son poste, et participait activement à la qualification des Spurs pour le 2e tour (17,2 pts de moyenne et 5 pertes de balle seulement en 5 matches).

Confronté aux Lakers, double tenants du titre, pour le 2e tour, sa production ne baissait guère (13,8 pts) avec, en point d’orgue, 24 pts marqués (record dans sa carrière) lors du troisième match perdu in extremis -comme tous les autres d’ailleurs- par son équipe.

A l’heure du bilan, Parker peut être fier de ses débuts (meilleur pourcentage aux tirs de tous les meneurs de jeu dans cette phase finale 2002) même si, au soir de l’élimination, les regrets l’emportaient sur la satisfaction. Après avoir fait souffrir Gary Payton, Parker a donné le tournis à la défense des Lakers, à la surprise des médias américains qui ont fait du "petit" Français (1,86 m) l’une des vedettes, inattendues, des "play-offs" 2002.

Source : AFP