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N1 : Retour à la CASE départ ?

vendredi 18 septembre 2009, par Vianney Pannet

La semaine dernière, nous vous faisions part de l’été agité qu’a vécu l’antichambre du basket professionnel français. Tout semblait rentré dans l’ordre après de multiples rebondissements et autres tergiversations, mais, quelques jours après ce premier état des lieux, la situation est loin d’être claire et promet de prochaines heures, et même de prochains jours très agités.

Quelle crédibilité pour le championnat ?

Avant la deuxième levée du championnat, les présidents de clubs se sont concertés à propos du cas stéphanois. En effet, le CASE, longtemps dans l’expectative, venait d’être reversé dans le premier championnat fédéral. Le club espérait une qualification en proB mais la fédération, et en particulier M.Mainini, a, selon M.Bisaccia, le président stéphanois, posé son veto. Ne prenant pas non plus le risque de rayer la ville du paysage du basket français, le club a donc été admis en N1. Jusqu’ici, tout va bien.
A un détail près, la saison avait déjà repris au moment de la décision finale. Il restait alors 8 jours au CASE pour constituer une équipe et deux matches à rattraper, et c’est là que le bât blesse, car, selon l’association des présidents de clubs, si cette nouvelle équipe ne sera pas compétitive lors de ses premiers matches, elle pourrait faire très mal par la suite. L’argument avancé étant que St Etienne gagnerait 20% de masse salariale en recrutant ses joueurs sur 10 mois alors que les autres ont à les payer sur 12. Argument balayé d’un revers de main par le président stéphanois car le club avait de toute façon l’intention de repartir au plus haut niveau et a donc commencé des négociations de prolongation ou de mutation bien avant l’engagement officiel de l’équipe.
Toujours est-il que 15 des 16 clubs en lice en ce début de saison (le CFBB n’entrant pas en compte pour des raisons évidentes) ont décidé de boycotter la 18eme équipe. Si Denain ne suivra pas le mouvement, les autres sont prêts à aller au bout de la démarche et ont même envoyé un courrier au siège de la fédération afin d’expliquer leurs agissements et leurs revendications.

Le château des rentiers ne répond plus

Seulement, plus d’une semaine après les rumeurs d’un possible boycott et de multiples tentatives de prises de contact avec la fédé, aucune réponse n’a été donnée. On ne parle pas là de fin de non recevoir mais purement et simplement d’un mépris total des requêtes de 95% des clubs de la division. Basketinfo a alors contacté directement le centre névralgique du basket français et après plusieurs tentatives infructueuses, il nous a été répondu qu’aucune réunion n’aurait lieu du fait d’un ultimatum car il semblerait que les présidents demandent avant toute réunion un report du match Angers-St Etienne qui doit se dérouler demain, ce que refuse catégoriquement les instances dirigeantes. Est-ce là une façon de gagner du temps ? La question peut légitimement être posée car M.Mainini est actuellement en Pologne pour suivre l’équipe de France, fleuron du basket français. C’est une option qui en vaut une autre, à cela près que du temps, personne n’en dispose plus guère.
Par la présente situation, on s’engage donc vers un bras de fer qui ne ferait de bien ni aux clubs ni à l’image du basket français. Quelles seront les options dès lors que le boycott sera engagé ? Rappelons tout de même un point important du règlement : après deux forfaits, une équipe est déclarée forfait général. Peut on se permettre de faire disparaître 15 clubs pros ou semi-pros à cause d’une communication inexistante ? La question est posée...
Il reste 24 heures pour trouver une issue à cette histoire car dès lors qu’un club aura refusé de jouer, il est peu probable que les autres se désolidarisent.

Un homme en colère

M. Bisaccia, est lui, un homme en colère. Il déplore le flou total dans lequel il se trouve. A l’heure actuelle, son équipe, dont les derniers joueurs sont arrivés hier à l’aéroport sont en route pour Angers. Il dit ne disposer d’aucune information, que ce soit de la part de la fédération ou de l’association des présidents. Il ne voit aucune raison à un boycott et encore moins à un nouveau report de match. Il se demande d’ailleurs pourquoi, si ce n’est par peur d’avoir une équipe compétitive de plus dans la division, pourquoi on en est arrivé à cet extrême. Pourquoi, martèle-t-il, l’action n’est elle pas menée contre les instances. Pourquoi ne pas refuser de payer les 30 000€ d’engagement au lieu de se retourner contre un club qui n’a pas demandé à être intégré à ce championnat ou encore de refuser de faire remonter les statistiques des matches ? Là encore, la question est posée.

Et le sportif dans tout ça ?

Ne l’oublions pas, le championnat a repris. La deuxième journée, disputée samedi 12 septembre a vu cinq équipes gagner leur second match de rang. Denain à Paris face au CFBB (57-97), Le Puy face à St Quentin (97-69), Angers BC et Angers St Léonard respectivement à St Chamond (61-79) et à domicile contre GET Vosges (78-59) et Boulogne, dans sa salle face à Blois (81-67). Reims a lui engrangé sa première victoire sur son parquet dans un match au couteau contre Denek (76-75), Châlons a raté son entame de championnat en allant s’incliner sur le terrain de Liévin (67-59) et pour finir, Cognac l’a emporté à domicile contre Longwy pour qui la saison risque d’être longue... (96-88)