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N1 : Le marathon fédéral reprend ses droits

samedi 13 septembre 2008, par DS

La N1 est repartie la semaine dernière. A l’aube de la deuxième journée, comment se présente la saison ?

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Benjamin Recoura
Photo : Xavier Beaurain

Chaque mois de septembre, on peut faire un copier/coller de l’année précédente : "La NM1 n’aura jamais été aussi dense que cette année".

La faute à qui ou à quoi ? Au réchauffement climatique ? A ces satellites qui nous détraquent le temps ? A un quelconque responsable du service des sports d’une obscure mairie ? Non, ma brave dame... Disons que c’est, un peu plus d’une saison sur l’autre, lié au grand nombre de joueurs aux références établies et débarquant en NM1.

Pour cette année, excusez du peu : Benjamin Recoura, Laurent Legname, Pawel Storozynski, Mathieu Boutry, Klemensas Patiejunas, Renaud Brocheray, Fred N’Kembé, pour ne citer qu’eux. A ce casting s’ajoutent quelques étrangers de très bonne facture comme Matt Webster par exemple, et on se dit "ah bein oui, forcément, c’est dense...". Quand on sait que des équipes comme Cognac ou Le Puy ont raté le coche et auraient pu alourdir le casting, ça laisse songeur. Pour l’anecdote, la JDA Dijon est le meilleur fournisseur de coaches à la NM1, puisque après Nicolas Faure c’est à JF Evert, Kamel Dib et Chris Singleton de rejoindre la division. Plus de la moitié des coaches présents a également officié dans un staff aux étages supérieurs. Seuls 3 coaches n’ont pas été joueurs, adjoints ou coaches pros. C’est dire le niveau...

En se fiant aux effectifs, aux objectifs et au vécu des clubs, une tendance peut se dégager. Difficile par contre de pronostiquer un classement fiable et digne de ce nom, tant le top 8 paraît nébuleux.

On les attend, et ils devraient être là :

Fos, de manière logique. L’ogre de l’an dernier s’est effondré sur le sprint final. La défaite à Blois dans la dernière ligne droite a un peu condamné l’équipe de tête qui avait pourtant un des calendriers les plus accessibles. Un peu d’expérience en plus pour le staff permettra sans doute de franchir le cap. Cette année ??

Get Vosges, qui a terminé aux portes du podium, malgré une saison en dents de scie. Les départs de Caskill et d’Hérard ont-ils été compensés ? Sur le papier, on serait tenté d’y croire. La proB est l’objectif à long terme du club, et on voit ce terme poindre derrière la ligne bleue des Vosges. Dans le top 3, sauf accident.

Blois, car il faut confirmer. L’effet de surprise s’est transformé en dynamique du succès pour un promu qui n’a perdu que très peu en étant au complet l’an dernier. Par contre, une fois les fautes techniques tombées... La belle aventure Blésoise semblerait pouvoir se confirmer. L’équipe s’est renforcée en qualité et en quantité. Nicolas Faure dispose maintenant d’une rotation à 8 joueurs confirmés à ce niveau. Doublée à tous les postes, riche en joueurs polyvalents, c’est à coup sur une équipe à multiples facettes. Les paires Brochard/Calvez et Caskill/Condouant n’ont que peu d’équivalence à ce niveau. La tendance : aussi bien que l’an dernier, minimum.

Boulogne, car ils seront imprévisibles et durs à jouer. Un bien beau casting qui, si les pépins physiques restent devant la salle, devrait tenir la route. Du vécu -Legname-, de la dureté -Storozynski- de la jeunesse -pas Legname par contre...-, de quoi bosser, quoi.

Angers, car ils ont toujours été solides. Seule ombre au tableau, un poste 5 très court. David Gilbert est encore un peu jeune, et Vincent Margueritte est plus à l’aise à 7m que sous le cercle. Son jeu atypique peut toutefois poser problèmes à bien des équipes. La doublette Maleyrand/Bassine devrait ajouter un peu d’agressivité à l’ensemble. Un peu de fun dans le jeu, et Michaël Hay sera à la tête d’une bien belle équipe.

On se demande ce qu’ils valent vraiment :
Reims et Châlons, qui redescendent. Un peu dans le flou, Châlons a récupéré le coach qui est descendu avec Reims. Laurent Gaudré est de retour après une rapide escapade loin de ses bases. Si Châlons a été un peu le feuilleton de l’été, Reims s’est vite renforcé. Au final, les Champenois proposent des équipes tenant la route. Il faudra voir cependant si la tendance s’inverse pour ces deux clubs en perte de vitesse depuis quelques temps.

Challans, car une équipe sans US c’est pas ce qu’il y a de plus simple à gérer. Les Vendéens, dès mars 2008, ont commencé leurs emplettes. Freddy Massé a su mettre dans son panier Hérard, Boutry, Chérasse et Grétouce pour ne citer qu’eux. A première vue, ça fait un peu all-star game, comme sélection. Si tout ce beau monde arrive à ne jouer qu’avec un ballon, et si la hiérarchie se met en place rapidement, client sérieux. L’absence d’US peut être à double tranchant à ce propos : trop de confort pour les Français du groupe, ou justement, envie de prouver que l’on peut sans...??

On peut rentrer monsieur ? On est des habitués !

Le grupetto, ceux sur qui il faut toujours compter, le groupe des coupeurs de têtes :

Bordeaux, car les joueurs de Tommy Davis sont pires que du lait sur le feu. Nombre de leurs adversaires sont tombés sous le tapis de bombes organisé côté JSA. Les tauliers sont toujours là -Preira, Owona-, d’autres arrivent -Périac- et quelques jeunes autour. Solide. Assez pour chatouiller le top 4 ?

Saint Chamond, car l’équipe n’a pas trop bougé à l’intersaison. On gardera un oeil sur Rinna, très en vue dans les Landes, du côté du HDC, et qui peut sans doute s’affirmer à ce niveau. La clé : le poste 3, un peu juste en nombre et en rotation.

Liévin, car BVB a reconstruit de manière intelligente l’équipe en quelques mois. Le Mac Gyver du coaching de la division a toujours su composer avec ses moyens, partout où il est passé. Avec un groupe plus solide que l’an dernier, bonne surprise à attendre ?

On ne sait pas trop quoi dire...

Comme souvent avec les promus. On promet l’enfer et c’est le succès. On annonce la tranquillité, et c’est la retraite de Russie.

Juvisy, car on se gardera bien de dire quoi que ce soit. Ils ont déjoué tous les pronos depuis 2 ans et ont toujours répondu présent. Rien que pour ça, chapeau. La marche est haute, et si ils sont une fois de plus là, bravo. Tout simplement.

Prissé-Macon, car non, on ne sait pas quoi dire. Il y a des joueurs talentueux dans le groupe, mais on notera leur inexpérience à ce niveau. Jean-François Evert arrive de Dijon, et aura à coeur de prouver ses talents de coach. La mayonnaise doit prendre vite, sous peine de galères probables.

Roche La Molière, car on fait le même constat que pour Prissé. Un coach qui arrive de pro A, mais des joueurs n’ayant pour la plupart pas connu ce niveau, pas simple... Piper peut se muer en leader offensif, Olagnon est un meneur d’hommes, Lewis ne demande qu’à s’imposer. Des raisons d’espérer...

On leur souhaite bonne chance...

Le CFBB. Peu de très grands en taille, mais la plupart des joueurs entre 1.90 et 2.00m. Westermann, Bourillon et Lauvergne doivent devenir dominants à ce niveau. Pourchot, grand prospect (2.17) ne demande qu’à évoluer... Mais la route risque d’être longue pour le staff centro-fédéralien (joli néologisme, non ?).

On demande à voir :

Bayonne, de retour après une année de transition en N2. Le gros de l’ossature a été conservée. Ca semble un peu court, notamment sur les postes 2 et 3, où malgré le talent exprimé en N2, ça ne respire pas la sérénité. Face à des Blot, Legname ou Hérard, on demande à voir comme c’est dit plus haut. Cabarkapa/Baykam/Scott, par contre, ça va causer dans le poste : c’est solide...

Lille, car avec les Nordistes, on sait jamais trop sur quel pied danser. Exit Cléante, et bonjour P. Namyst, non reconduit au BCM. Coach aux qualités humaines reconnues, il aura à sa disposition un groupe de joueurs pas forcément pétris de talent, mais au moins solides et besogneux. Si ce beau monde crée un peu et produit des choses, ça peut être solide. Il ne reste plus qu’à remplir la salle !

Longwy, car le recrutement est bon, le collectif bien huilé. Pour éviter les frayeurs et le maintien in-extrémis, F. Mériguet a mis sur pied une équipe plus équilibrée que l’an dernier. La rotation intérieure est solide, même si elle n’est pas flashy. De la capacité de certains à défendre dépendra la saison.