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Final Four ’11 : L’organisateur au tapis, Casajol Sevilla en finale

samedi 16 avril 2011, par Aurélien Hipp

Un collectif plus efficace, une marque plus répartie auront donné très rapidement à Séville un avantage définitif sur leur hôte du jour, le Benetton Trévise, quant à lui manquant d’idées en attaque et ayant trop souffert de la faillite complète pendant 30 minutes de son meilleur joueur Devin Smith et d’un arbitrage souvent très limite. Les ibères de Joan Plaza auront su faire abstraction du très chaud public local et sur ce qu’ils ont montré, prouvé qu’ils peuvent largement inquiéter le leader du championnat de Russie.

Séville était de toute manière plus forte, et si c’est dommage pour l’ambiance de la finale de demain, les joueurs de Plaza auront mené tout le match. Ils n’avaient en tout cas pas besoin d’un trio d’arbitres particulièrement zélés ou désireux de ne pas laisser penser qu’ils aient eu l’envie d’avantager l’organisateur. On ne les accusera pas d’avoir décidé du sort du match, mais leur performance globale est au mieux particulièrement curieuse et aura cruellement manqué de discernement dans un match de cette importance.

Soutenus par une foule et notamment un kop de tifosi déchainés, les joueurs de Repesa auront fait croire toute la salle au holdup up en revenant à 6pts à l’entame du dernier quart. Pour le reste, si l’intensité du match, le public, tous les ingrédients étaient au rendez-vous de cette demi-finale, celle-ci restera d’un niveau moyen , l’enjeu expliquant évidemment cela.

Séville, avec 4 joueurs au-delà de 10pts, aura donné le tournis à la formation italienne qui dût trop souvent s’en remettre à l’éternel Bulleri (meilleur marqueur de son équipe avec 15pts) et au shoot de Stefan Markovic. Ni Brian Skinner ni Devin Smith, l’un trop lent, l’autre pas dans un bon jour n’auront su porter leur équipe jusqu’à pouvoir espérer jouer Kazan en finale. Mais les verts de la Benetton n’auront jamais rien lâché et plusieurs fois, failli revenir, que ce soit juste avant la mi-temps (mais les arbitres donneront 3 généreusement 3 lancers à Kirksay après vidéo au buzzer portant la marque à 33-40) ou à la fin du 3e quart (50-56). Mais trop souvent, les occasions qui se présentaient aux locaux pour revenir n’auront pas été converties. On en veut pour preuve ce 5/27 à 3pts, dont bon nombre de tirs ouverts qui n’auront pas touché le cercle ou alors échoué en bord de cercle, signe d’un effondrement physique au cours du match.

Chaque demi avait donc son lot d’ancien de ProA, avec Nicevic côté Trévise et Kirksay côté sévillan. Si Nicevic est loin d’être encore le joueur d’impact qu’il était au Mans, TK paraît encore plus malin et mature qu’il ne l’était à Nancy. Sur les 2 lancers d’une nouvelle faute technique largement superflue adressée à un joueur de la Benetton, c’est lui qui scelle définitivement le match.Auteur finalement de 16pts et de 17 d’évaluation, il n’est devancé à cette catégorie statistique que par Paul Davis, en provenance directe de NBA et très intéressant en seconde période.

La finale la plus logique aura donc finalement mieux, avec au choix une 4e place en Euroligue pour un club espagnol ou enfin une place supplémentaire pour un club russe. La Russie étant d’ailleurs bien lotie en cette fin d’année. Si le CSKA a failli cette saison dans la compétition reine, Kazan est en finale de l’Eurocup et St-Petersbourg ou Krasnodar pourraient bien s’adjuger l’Eurochallenge dans 2 semaines à Ostende.