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Equipe de France : Diaw et Giffa arrivent, Dubos revient et Julian reste

jeudi 10 janvier 2002, par Christophe Blandin

Le sélectionneur Alain Weisz a présenté mercredi à Paris une sélection resserrée à onze joueurs pour les deux prochains matches, du groupe D de qualifications de l\’Euro-2003, en Pologne (23 janvier) et en Lettonie (26 janvier) pour ce qu\’il a qualifié \"d\’opération commando\".

Dans ce groupe, deux nouveaux joueurs apparaissent et un troisième revient après une longue absence. Il s\’agit du Palois Boris Diaw, du Chalonnais Sasha Giffa qui porteront pour la première fois le maillot bleu et du Nancéien Fabien Dubos, écarté depuis la préparation de l\’Euro-99.

Ce nouveau groupe démontre que l\’opération jeune, entreprise en novembre lors des trois premières rencontres éliminatoires, se poursuit. Il s\’agit d\’une évolution normale car ce \"rajeunissement est irréversible\". \"Les jeunes, c\’est le présent et l\’avenir de l\’équipe de France\", a souligné le sélectionneur.

Cet élan a fait des victimes. Si Cyril Julian, qui ne se sentait pas bien dans cette nouvelle configuration faisant part de son désir de prendre du recul, a finalement changé d\’avis, Crawford Palmer se retrouve sur le carreau. \"Il n\’est pas dans une bonne période\", a tranché Weisz.

Yann Bonato que l\’on aurait pu revoir en raison du départ de Stéphane Risacher pourrait aussi apparaître comme un laissé pour compte. Mais lui, c\’est avec son assentiment. \"De toutes les façons, je suis plus enclin à faire jouer Diaw que Bonato\", a affirmé le sélectionneur.

Cette équipe de France a été mise sur pied dans le but de pallier le manque de rentabilité offensive apparu en Estonie. Le choix prévisible de Fabien Dubos entre ainsi totalement dans ce cadre. \"Il est mûr pour entamer une vraie carrière internationale\", estime Weisz

\"Options offensives\"

\"Le problème actuel de nos joueurs est qu\’ils jouent dans de grands clubs européen sans être des premières options offensives pour leur entraîneur. Ils tournent à moins de dix points\", analyse le patron des Bleus, qui met à part Julian ou Dubos auxquels il est demandé de marquer à Nancy.

Pour que tout soit claires et le groupe serein, Alain Weisz a mis tout de suite les choses au point. Les onze joueurs joueront mais comme il n\’a le droit qu\’à dix par match, il a choisi d\’aligner Giffa contre la Pologne et Mickaël Pietrus face à la Lettonie.

\"Giffa sera plus utile contre des Polonais très lourds et Pietrus face à des tireurs\", a-t-il expliqué, souhaitant au moins une victoire en deux matches car \"il en faudra au total sept pour passer dans un groupe très homogène où quatre équipes ont déjà gagné deux fois\".

\"On peut remporter nos cinq matches à domicile. Il nous faut donc deux victoires à l\’extérieur. Nous en avons une. Il nous faut la seconde le plus vite possible pour être tranquille\", a conclu le sélectionneur qui a reconnu, par ailleurs, qu\’il est de plus en plus difficile de construire une sélection.

Que l\’équipe de France ne fasse plus vraiment recette n\’est pas une nouveauté. Les arrêts d\’Antoine Rigaudeau, Stéphane Risacher ou la mise à l\’écart volontaire de Frédéric Weis le démontrent. Le président de la Fédération française veut d\’ailleurs mener une réflexion sur ce problème.