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Tournoi de Cognac : Un bon cru...

lundi 11 septembre 2006, par DS

C’était l’effervescence ce week-end aux Vauzelles. La raison ? Plusieurs, si vous me pardonnez cet effet de style. C’est institutionnel maintenant, chaque début de saison, les dirigeants du Cognac Basket mettent la barre un peu plus haut et proposent à l’amateur de basket, qu’il soit puriste ou simple visiteur, un plateau de ceux à même de contenter tout le monde, grands et petits.

Gros week-end, à destination des coaches tout d’abord. Ayant mis les petits plats dans les grands, les dirigeants Charentais, le président Salmon (et sa colorée chemise rose du samedi), et les techniciens Laurent Coiteau et Jonathan "don’t call me José" Ruiz on mit sur pied un plateau ambitieux. Et quel plateau ! Sont intervenus, au cours de ce clinic, Pierre Sagot (assistant de Boulazac, proB) et Pierre Vincent (que l’on ne présente plus) le samedi, puis Gwenael Pestel (CTS Poitou-Charentes et ex-assistant de François Gomez sur l’équipe de France Junior Fem) et Gregory Thiélin, assisté d’Antoine Brault (Poitiers Basket 86, proB) le dimanche. Ravissement du côté des coaches-spectateurs, attentifs, venus pour échanger.

Week-end à destination des jeunes également, puisqu’en parallèle, le partenaire commun entre Cognac et l’ASVEL organisait la finale de son tournoi 3c3 ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans.

Week-end pour tous, enfin, puisque le public Picto-Charentais, sevré de basket pro depuis plusieurs années, a eu la chance de découvrir la nouvelle mouture du seul club de haut-niveau de la région : le Poitiers Basket 86. C’est dans une salle pleine et transpirante, à cause d’un été toujours vivace, que les 2 équipes se sont affrontées. Au départ déséquilibrée sur le papier (Wallace out et Devéhat diminué, le PB86 se présentait avec un léger déficit à l’intérieur), et malgré le rythme un peu difficile lié à la chaleur, la rencontre n’en fut pas "amicale" pour autant. Véritable match de préparation, Gregory Thiélin a profité de son manque de rotation pour causer bien des problêmes à un Boulazac qui s’est empêtré dans d’interminables alternaces défensives. Les extérieurs Poitevins, et notamment Freeman, intenables dès qu’ils accélèrent, l’ont finalement emporté au final. Si Poitiers garde le style de jeu cher à son coach, cette même envie qui a permis l’accession en N1 au dépens du voisin Rochelais il y a quelques saisons, et qui a par la suite amené les Poitevins à la proB, son parcours dans l’antichambre de l’élite sera à n’en pas douter un vent de renouveau sur une division ou peu d’équipes ont de solides projets, axés sur de jeunes joueurs Français et/ou locaux... Il est amusant de constater que cette rencontre opposait 2 équipes ayant accédé à la N1 l’une après l’autre,issues de la poule B de NM2, en coiffant le même adversaire au poteau, ou quand basket, derbys, histoires sportives et autres se rencontrent. Preuve, si l’en était besoin, de la densité, toujours d’actualité, de la NM2B.

Week-end de retrouvailles enfin, pour au moins 1 joueur de l’ASVEL : Antoine Eito, tout jeune pensionnaire de la maison verte, originaire de Cognac, faisait son grand retour sur ses terres et sous ses nouvelles couleurs. Sous les yeux d’une foule acquise à sa cause, et de quelques entraîneurs qui l’ont vu "grandir", Eito n’a pas sourcillé à l’heure d’affronter son adversaire d’un soir, un mastodonte de proA : l’EB Pau-Orthez. Fortement diminués par les absences de Mahinmi, Ruppert, Harrison, et dans une moindre mesure Ajinça, Laurent Mopsus relayait pour l’occasion Gordon Herbert au coaching. les Béarnais en ont profité pour faire découvrir l’avenir de la maison, en la personne notamment de Ludovic Vaty. En face, l’ASVEL, ne déplorant que l’absence de Jeanneau, prenait vite le contrôle du match. Presque à sens unique, les Palois n’ont pourtant pas baissé les bras pour autant, forçant les verts d’en face à jouer presque jusqu’au bout. Revenons à un peu moins de 2 minutes de la fin du premier 1/4 temps,quand la foule a vu ce qu’elle voulait voir... Yves Baratet a appelé Antoine Eito pour remplacer le très en vue Yohan Sangare. Le temps du changement, l’ex-rouge et blanc, lancé dans le grand bain de la NM2 ici même 1 an avant par Cyril Marboutin, a eu droit a une ovation qui laissa présager de belles choses. En une petite qunzaine de minutes sur le terrain, il a fait le métier. Solide en défense, présent malgré la pression de son vis-à-vis, il n’a pas démérité. Si l’on en croit ses propos, lus dans Sud-Ouest le jour même, le garçon a la tête sur les épaules et sait la route qu’il lui reste à parcourir.

Et c’est un public content qui a quitté la salle après le coup de sifflet final, à la grande joie des dirigeants et bénévoles Cognaçais. A n’en pas douter, le CBB a fait très fort en matière d’organisation et de communication. Illustration de sa volonté de se structurer à tous les niveaux ? Sans doute.

A l’année prochaine, comme on dit...