Après le crash enregistré au Rhénus (95-66 et un match plié au bout de 5 minutes), Poitiers avait débarqué dans la capitale avec de bien meilleures intentions et la ferme envie de capitaliser sur le succès enregistré face à Roanne en Coupe 4 jours plus tôt. Face à un Paris-Levallois toujours aussi peu serein face aux "petites" équipes, le plan a failli réussir, en prenant les commandes via un 11-0 (60-68) à 5 minutes de la fin.
Le scénario du match paraissait pourtant écrit d’avance....Avec Vassallo et Hamilton (22 et 25 minutes de jeu respectivement) scotchés sur le banc, le PL était pourtant parvenu, grâce à Laquan Prowell joker offensif de plus en plus intéressant, à rester dans le match et à conserver un matelas de quelques points et garder ainsi le PB86 à vue. Avec le retour des deux options offensives prioritaires du PL au début du 4e quart, les locaux allaient forcément refaire l’écart et s’imposer tranquillement
Il n’en fut rien. Bien que dominés dans un certain nombre de compartiments du jeu (le différentiel à l’évaluation collective rend bien mieux compte de la domination parisienne que le score final), les joueurs de Nelhomme pouvaient logiquement y croire de plus au plus au fur et à mesure que le match avançait et envisager un coup dans une salle Marcel Cerdan raisonnant au son des chants des "Pictagoules".
Comme face à Strasbourg, le PL a parfois offert à son public (de plus en plus nombreux, c’est à souligner) son visage le plus irritant. Il faudra un jour se pencher sur ce problème les coéquipiers de Vassallo sont incapables de garder très longtemps les quelques points d’avance souvent conquis. Parfois déroulant son jeu avec maitrise et maturité, ce qui fait rarement l’apanage d’un promu, les parisiens peuvent basculer aussitôt dans l’approximatif et connaitre un trou noir long comme un jour sans pain.
Après avoir obtenu 14pts d’avance (43-29), porté par un Hamilton énorme et largement dominateur de Badiane et Guillard, le PL avait le match en main. Un arbitrage parfois curieux (où est la cohérence sur les fautes offensives ??), des fautes d’inattention ou encore des contre-attaques mal négociées, et voila que le PB86 était à nouveau sur ses talons. Il aurait fallu un match plus consistant de Guillard (1/10), Wright (3/9) ou des 2 meneurs (8pts 5 passes cumulés pour Gomez/costentin) pour espérer résister au finish parisien facilité par le 10/17 à 3pts constaté en fin de match.
A 60-68, 5 minutes à jouer et avec le meilleur 5 parisien sur le terrain, le PL se dirigeait vers sa seconde défaite à domicile consécutive et un échec pas franchement prévu dans le plan de route. Alors que Poitiers n’avait perdu que 5 ballons pendant toute la première mi-temps, il en a perdu quasiment autant dans les dernières minutes. De quoi permettre à Jimmal Ball de lâcher les chevaux et au PL de finir sur un 20-3 ( de 60-68 à 80-71, score final) pour répondre au 0-11 pictavien (de 60-57 à 60-68).
Avec 8 victoires, considérant de plus la forme olympique du basket bourguignon, le PL a vraisemblablement validé son ticket pour la saison prochaine en ProA. Il recevra d’ailleurs Chalon,Dijon et Rouen prochainement sur le cycle retour, mais sera aussi confronté à une série d’oppositions plus compliquées (ASVEL, Orleans,Roanne) qui déterminera son avenir éventuel en post-season. Si le PL conserve sa solidité face au top 8 (la victoire à Orleans n’était tout de même vraiment pas loin), alors non seulement, comme le relevait le journal l’Equipe récemment, les 2 promus vont se maintenir. Mais l’un d’entre pourrait même faire les playoffs...
Paris-Levallois* bat Poitiers 80-71 (25-21, 20-18, 12-15, 23-17)
Paris : Ball 11, Albicy,Karangwa 9,Vassalo 14,Ekanga 6,Aka,Hamilton 18,Prowell 13, Adolphe 2,Eliott 7
Poitiers : Gunn 16,Wright 9,Badiane 13,Maynier,Kante 11,Costentin 3,Guillard 2,Gomez 5,Younger 14,