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NBA : Les Spurs déchus et déçus

lundi 17 mai 2004

Encore sous le choc de la crulle défaite lors du cinquième match, les Spurs ont perdu leur titre la nuit dernière face aux Lakers. Un dur retour à la réalité pour les coéquipiers de Tony Parker.

Ils ne s’en sont finalement pas remis. A quatre petits dixièmes de seconde près, les Spurs seraient peut être aujourd’hui qualifiés pour la finale de conférence, mais Derek Fisher en a décidé autrement. Son shoot « at the buzzer » lors du cinquième match aura été de trop pour San-Antonio.

Pourtant, tout avait bien commencé. Deux victoires lors des deux premières rencontres, un Tony Parker en feu élevé bien trop vite au rang de star par les médias et autres observateurs… Mais voilà, quelques remises au point, un net recadrage en défense plus tard, et les Lakers ont retrouvé leur jeu. Dans le sillage d’un Kobe Bryant étincelant (28 points de moyenne sur les quatre derniers matchs de la série), les californiens ont totalement étouffé leurs adversaires. Euphoriques après leurs deux premiers succès, les champions en titre n’ont pu trouver de solutions face aux ajustements effectués. La défense de fer des Lakers (80 points encaissés de moyenne et des Spurs laissés à 35.7% aux shoots sur les quatre dernières rencontres) a littéralement asphyxié les joueurs texans, en commençant par Tony Parker. Devenu le chouchou des fans et des médias après ses deux excellentes prestations lors des matchs 1 et 2, TP est bien vite redescendu su terre. Ses pénétrations et ses fixations assassines ont subitement disparu. Dans l’impossibilité de s’approcher du cercle, le meneur français a démontré ses limites. Un shoot toujours aussi peu fiable (39% de réussite sur la série) et un manque de leadership qui a coûté cher à son équipe.

Mais le jeune prodige est loin d’être le seul responsable de la perte du titre. Difficile en effet de ne pas s’attarder sur les maigres rendements de trois titulaires des Spurs. Même s’il pourra toujours se réfugier derrière l’excuse du Shaq, Rasho Nesterovic est à des années lumières de faire oublier David Robinson. Quasiment inexistant tout au long de la série (6.2pts et 3.2 rbs) le pivot slovène est la grosse déception coté texan. Mais que dire des deux ailiers Bruce Bowen et Hedo Turkoglu. En cumulant leurs statistiques respectives on arrive à 10.9 points à 27% de réussite… les chiffres se passent de commentaires. Seules satisfactions, la pile électrique Manu Ginobili et l’audace du rookie Devin Brown. Trop peu pour soutenir un Tim Duncan quelque peu isolé et tenir la comparaison avec une équipe des Lakers retrouvée.

Le mérite de cette métamorphose va en premier lieu à Phil Jackson. Le maître zen a une nouvelle fois démontré tout son talent en recadrant ses joueurs et en neutralisant les forces adverses après les deux premiers revers. Avec un Karl Malone dans le rôle du joueur de l’ombre et un Shaq concentré sur la défense (14.5 rebonds et 4.3 contres) la place est libre en attaque pour un Kobe Bryant au top de sa forme. Il reste maintenant aux Coéquipiers de Shaquille O’Neal à se concentrer sur leur finale de conférence face aux Kings ou aux Wolves.