Le Mans débutait bien la rencontre en s’appuyant sur Alain Koffi à l’intérieur qui inscrivait les 2 premiers points du match. L’intérieur américain du MSB, Eric Campbell, enchaînait sur un panier primé pour permettre à la formation sarthoise de mener 5-0. Mais la riposte nancéienne était immédiate. Tout d’abord, Tariq Kirksay ouvrait le score pour le SLUC avant que le meneur américain Marques Green ne commence son show, 2 paniers consécutifs pour redonner l’avantage au SLUC. Seul petit souci pour Jean-Luc Monschau : les 2 fautes prématurées de Tariq Kirksay. C’était au tour de Koffi d’écoper de sa 2ème faute ce qui entrainait l’entrée en jeu de Besok. Le SLUC allait alors signer un 8-0 pour prendre un avantage conséquent au tableau d’affichage (14-7). Le MSB réagissait par l’intermédiaire de Campbell une nouvelle fois à 3 pts puis Gregory pour revenir à 2 pts. Le MVP français Cyril Julian se mettait alors en marche en scorant 5 pts consécutifs. Un peu plus tard, c’était Maxime Zianveni qui allait écraser un énorme dunk sur la tête d’Eric Campbell. A la fin du 1er quart-temps, le MSB était finalement mené de 6 pts (25-19) grâce à un panier longue distance de Jurika Ruzic.
Les joueurs de Vincent Collet démarraient bien le 2ème quart-temps avec un 5-0 (comme au 1er quart-temps). Jean-Luc Monschau prenait un temps mort et le SLUC se relançait avec Zianveni puis Maurice Bailey à 3 pts. Entre temps, Alain Koffi commettait sa 3ème faute personnelle. Besok faisait donc son retour sur le parquet et sa présence intérieure se faisait sentir. Malgré tout, les Manceaux étaient fortement dominés aux rebonds (21 à 9 à la mi-temps), Julian and co captant notamment 9 rebonds offensifs pour autant de secondes opportunités offensives. Cela n’empêchait pas les Sarthois de revenir à une petite longueur des Nancéiens à la mi-temps (44-43) grâce notamment aux percussions de Kenny Gregory. Si Vincent Collet pouvait se satisfaire de n’être mené que d’un point malgré la domination intérieure du SLUC, il devait en revanche regretter les 3 fautes personnelles de ses 2 pivots Koffi et Besok.
Au retour des vestiaires, les 2 équipes se répondaient coup sur coup. Limité par les fautes à 4 minutes en 1ère mi-temps, Kirksay prenait les choses en main pour le SLUC. Dans un duel d’ailiers, Kirksay inscrivait 8 pts alors que Gregory lui répondait avec 5 pts. Le SLUC parvenait malgré tout à conserver son avantage provoquant aussi la 4ème faute de Koffi. L’arrière manceau Yannick Bokolo inscrivait 5 pts consécutifs pour le MSB puis infligeait un contre spectaculaire à Boyette en contre-attaque. Sur l’attaque suivante, Besok ramenait les 2 équipes à égalité (61-61) sur un tir à 6 mètres. Bailey permettait cependant au MSB de reprendre 2 petits ponts au terme du 3ème quart-temps. Tout allait donc se jouer dans la dernière période dans la chaude atmosphère de Bercy (14500 spectateurs).
Ce 4ème quart-temps débutait par un panier primé de la puce Marques Green. Mais l’homme de cette dernière période allait être le pivot turc Huseyin Besok. L’ancien villeurbannais enchaînait les paniers et permettait au MSB de prendre l’avantage au score pour la première fois depuis le 1er quart-temps sur un panier extérieur à 5 mètres (69-68). Besok poursuivait son véritable festival offensif en inscrivant un panier primé pour donner 5 pts d’avance au MSB (75-70). Bailey répliquait mais l’élan était pour le MSB qui pouvait compter sur une adresse impressionante à 3 pts symbolisée par un nouveau panier primé signé Campbell (73-80). Mais un homme ne voulait pas voir son équipe mourir une seconde fois en finale à Bercy, Tariq Kirksay inscrivait ainsi 6 pts consécutifs pour ramener son équipe. Le MSB se reposait alors sur ses hommes d’expérience, Guice à 3 pts puis Gregory redonnant 6 pts d’avance au MSB (79-85). Les Manceaux géraient ensuite bien la fin de match face à des Nancéiens qui devaient rendre les armes une nouvelle fois. Gregory assurait le show avec quelques dunks bien sentis en toute fin de match et le public manceau pouvait laisser éclater sa joie au coup de sifflet final.
Réactions de Vincent Collet :
C’est un énorme bonheur, vous vous en doutez.
On a fini nos 2 dernières saisons en queue de poisson, nous étions les favoris notamment il y a deux ans. Cette année, vu notre effondrement en fin de saison régukière, les gens nous avaient un peu enterré.
Pour moi le plus gros exploit de ces playoffs, ce n’est pas le match d’aujourd’hui, mais d’avoir su se relever. A ce moment là, nous étions les seuls à pouvoir faire quelque chose. La série face à Bourg a changé beaucoup de choses, et cela s’est confirmé contre l’ASVEL. Notre niveau était de retour.
Aujour’hui, nous avions balisé certaines choses. Une au moins n’a pas été respectée, c’est le rebond. De plus, j’avais prévenu que plus le match serait offensif, plus ce serait dur. Mais la finale était très belle, nous étions dans ce que nous voulions faire en attaque, et étions déjà à 60% de réussite à la mi-temps. Nous savions qu’en gardant un peu de constance, cela passerait mais le clignotant du rebond était au rouge. Fort heureusement, nous avions inversé la tendance, cela a commené dans le 3e QT mais s’est vraiment concrétisté en fin de match, les rebonds offensifs qui comptaient étaient pour nous.
La victoire de ce soir est aussi la cnséquence de performances individuelles extraordinaires. Huso a été exceptionnel, en mettant des paniers qui sont la marque des très grands joueurs.
L’autre perf est celle de Gregory qui nous maintient dans le match en 1ere et qui a été précieux tout le match.
J’avais averti mes joueurs que les playoffs étaient une autre histoire. Je savais qu’il serait difficile de garder certains jeunes en cas de défaite, mais nous souhaitons construire autour d’eux.Bokolo fait un 3e QT de feu, et même si Koffi a été dans l’ombre de Besok, son stop défensif en fin de match est important.La différence avec cette année, c’est que par le passé, sur ce type de matches, les jeunes ne se montraient pas trop.Cette fois, ils se sont comportés en leaders.Je crois que si eux sont devenus des pions majeurs, c’est pour cela que nous avons le titre cette année.
L’une des fiertés que j’ai ce soir, c’est que le MSB a gardé son effectif intact tout au long de la saison, et nous sommes les seuls dans ce cas. Cela devrait conforter les autres clubs dans cette voie. Je ne dis pas qu’au MSB on ne se pose pas de questions, mais changer de joueurs en cours de saison peut être un aveu de faiblesse.