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Final Four Paris’10 : FC Barcelona campeon !

dimanche 9 mai 2010, par Aurélien Hipp

De suspense il n’y eût finalement pas beaucoup. Avec 18pts d’écart (86-68), le FC Barcelone a écrasé la finale du Final Four Parisien. Un tournoi qui consacre une fois de plus l’immense talent de "la Bomba" JC Navarro, auteur de 21pts et MVP incontestable. Le sentiment mitigé né de la demi-finale de l’Olympiacos était le bon, le Barça était décidément trop fort, du mois d’octobre au mois de mai.

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Ricky Rubio

Finale Euroligue’10 :

Regal FC Barcelona vs Olympiacos Piraeus
(28-19,19-17,17-14,22-18)

- Barcelone : Basile 6,Trias, Rubio 9,Lakovic, Navarro 21, Vasquez 6, Ndong 7,Morris 8,Sada 7,Lorbek 8,Mickeal 14, Grimau

- Olympiacos : Papaloukas 12, Penn, Childress 15,Vujcic 2,Vasilopoulos, Bourousis 9, Halperin, Kleiza 13,Mavrokefalides 1, Beverley, Teodosic 10, Schortsianitis 6

Si Olympiacos avait bénéficié du concours du Partizan pour offrir au public de Bercy un match mémorable en demi-finale, les 2 ogres grec et barcelonais avaient globalement déçu. Avec l’annonce de la méforme éventuelle de Milos Teodosic, tout frais MVP de la saison régulière de l’Euroligue avec 13pts et 5 passes, on se demandait quel visage l’équipe de Giannakis allait pouvoir montrer. Quant au Barça, il était enfin face à son destin, après 22 matches joués et seulement 2 perdus depuis le début de la saison en octobre.

Peut-être boostés par la présence de plusieurs joueurs du Barça, section foot (Piqué, Bojan, Xavi, Puyol, notamment), les joueurs de Pascual ont peut-être proposé le quart-temps le plus flamboyant, le plus abouti sur le plan offensif de la saison. 28pts marqué à 60% dans cette première période, pendant laquelle Rubio montre encore qu’un cap est définitivement franchi. Son association avec Navarro est un poison terrible pour la défense grecque, parfois un peu pataude et qui accorde un peu trop de liberté aux arrières blaugrana. Pour ne pas arranger les affaires hellènes, Franz Vasquez règne en maître dans la raquette et et détourne tout ce qui passe dans son périmètre (4 contres en ...5 minutes) Olympiakos ne peut s’en remettre qu’à Teodosic, finalement pas si fébrile (7pts pour dans le 1er QT) . Mais on sent déjà que les Grecs manquent un peu de force de frappe offensive pour pouvoir tenir le rythme infernal donné par Navarro et consorts.


Même topo dans le second quart, qui commence par 3 rebonds offensifs consécutifs pour Barcelone qui aligne alors son deuxième 5 (pas un seul des joueurs du 5 de départ n’est présent). Luxe des grandes équipes, cette escouade de « coiffeurs » de luxe ne fait pas baisser la qualité de la production espagnole, à peine freinée par les feintes d’un autre temps de Papaloukas, qui devrait encore pouvoir éliminer son défenseur à l’âge de 50 ans. A 35-28, les 6000 supporters rouges et blancs qui surplombent la tribune de presse redonnent de la voix et entament leur chant le plus célèbre. Aucun souci pour Navarro qui score 7pts dans cette deuxième période qui voit le Barça conserver un matelas d’une dizaine de points. 47-36 à la mi-temps, avec un Barça plus solide que jamais et à qui on ne voit vraiment pas le titre échapper à ce moment du match. Une fois de plus, l’évaluation parle plus encore que le score, 62-29.

A noter qu’une petite fierté française figure dans cette finale. On préfère croire que sa présence est plus liée à ses compétences (excellentes, d’ailleurs) d’arbitre qu’au lieu géographique de cette finale, mais David Chambon a été désigné 3e arbitre de cette finale par l’Euroligue. Overrulé 2 fois par Romualdas Brazauskas, star du sifflet en Europe, il aura connu une finale contrastée, en subissant plusieurs fois l’ire de coach Yannakis.

Évidemment, le troisième quart est plus défensif, on ne pouvait aller en 100pts ou presque dans cette finale. Si Olympiacos resserre clairement les rangs à partir de cette 20e minute, le petit rapproché à 52-47 relève plus de l’illusion qu’il n’augure un match au couteau. Navarro a toujours un petit shoot à 3pts sous le coude pour refaire l’écart et Victor Sada fait bien mieux que remplacer Rubio. A nouveau mis à la diète (13pts marqués dans le quart-temps), les Reds ne peuvent pas lutter contre la longueur de l’effectif espagnol. C’est Terrence Morris, qui envoie, si nécessaire, le dernier message à la planète Euroleague, en contrant en (très) haute altitude un tir de Schiortsianitis, puis en enquillant un 3pts face au cercle. A 71-52, le match semble désormais plié et l’heure est déjà à la remise des bulletins de MVP. Le scrutin est d’ailleurs aussi limpide que l’est l’issue du match. JC Navarro aura donc un nouveau trophée pour garnir son armoire.

Encore sur le terrain alors que le match est joué, la Bamba contrôle le tempo du match, largement ralenti par un Barça qui n’a alors plus que quelques minutes à patienter. Tout juste entend-on les grecs élever la voix lorsqu’une faute est sifflée tardivement sur Teodosic. Comme tout le POPB, ils ont compris depuis longtemps. Sauf peut-être Linas Kleiza, sanctionné d’une faute technique pour contestation et qui regardera du banc ses coéquipiers subir une pluie de tirs à 3pts de la part de Basile ou Lorbek. C’est une finale,l’écart ne compte pas mais il sera peut-être un peu lourd pour Olympiacos, qui échoue à 18pts, 86-68.

Le Barça est donc le champion attendu de l’Euroleague 2010. 2 défaites sur l’ensemble de la saison, un quart à peine plus compliqué contre le Real et un Final Four plutôt facilement maitrisé. On imagine déjà que l’objectif sera la défense du titre 2010, avec un Navarro plus que jamais au sommet de son art et un Rubio, finalement plus fébrile sur la seconde partie du match, encore plus mature.