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Euro 2005 : Quelle horreur !

samedi 17 septembre 2005

Défaite 64-50 par la Grèce au terme d’un match de qualité médiocre, l’équipe de France n’a pas le droit à l’erreur ce soir face à la Bosnie.

Après un début laborieux, Grecs et Français sont à égalité 6-6. Les Grecs jouent systématiquement sur leur pivot Lazaros Papadopoulos (2,12 m), obligeant Cyril Julian à commettre rapidement deux fautes et à laisser sa place à Frédéric Weis. La Grèce tire alors le rideau de fer et ferme l’accès à la raquette. Imprimant leur rythme en attaque et se repliant parfaitement en défense, les Grecs empêchent les Français de développer leur jeu de transition. A l’arrêt, les Français n’arrivent pas à exploiter leur passing game et viennent alors butter sur la défense grecque. Crispés, ils manquent leur lancers-francs (7/15 sur le match) et perdent beaucoup trop de ballons (22 sur le match). Les Français défendent pas trop mal mais comme ils ne marquent pas, l’écart grandit, et les Grecs mènent 21-7 à la fin du premier quart-temps au bénéfice d’un 15-1.
Mickaël Gelabale ouvre le second quart-temps avec un tir primé et on pense alors que les Français vont se remettre dans le sens de la marche ... mais rien y fait. Les Français multiplient les pertes de balle et ne marquent toujours pas, mais les Grecs ne scorent plus non plus ... le match devient très laid et le second quart-temps s’achève sur un 11-7 en faveur de la Grèce qui mène à la mi-temps 32-14. On a alors rarement vu une équipe de France impuissante et dominée à ce point.
De retour sur le parquet, les Grecs gèrent leur avantage. Ils ralentissent encore le rythme du match, vont au bout des 24 secondes et tentent de trouver des bonnes positions de shoot. Ils ont parfois beaucoup de réussite, ce qui ajoute à l’énervement et à la frustration des joueurs français. L’écart se stabilise autour des 20 points et même Boris Diaw, pourtant irréprochable tout au long de la préparation, déjoue. En fin de troisième quart-temps, il fait une passe directement dans les tribunes et hérite sur l’action suivante de sa quatrième faute.
A l’abris du retour des Français, les Grecs lâchent la bride dans le dernier quart, se contentant de mettre le ballon à l’intérieur sur Lazaros Papadopoulos et Dimos Dikoudis. En toute fin de match, les Français ramènent l’écart à -14 grâce à un 10-3 dans les toutes dernières minutes.

Tony Parker est le seul Français à avoir scoré à deux chiffres avec 10 points à 5/12, mais n’a pas distribué la moindre passe décisive. Mickaël Gelabale et Antoine Rigaudeau ont tous deux inscrit 7 points, tandis que Cyril Julian et Boris Diaw en ont mis 6. Florent Pietrus a pris 7 rebonds pour aller avec ses 5 points. Fred Weis a fait une bonne entrée, très actif, il a posé de nombreux écrans et a fini avec 4 points à 2/4, 4 rebonds et 1 contre.
Dimitris Diamantidis a été le parfait chef d’orchestre de l’équipe grecque, finissant meilleur marqueur (13 points), meilleur rebondeur (9), meilleur passeur (6) et meilleur intercepteur du match (3) du match. Il a également contribué, avec Nikos Hatzivrettas, à stopper TP. Lazaros Papadopoulos et Hatzivrettas ont ajouté 9 points chacun. (Voir les stats)

Pris d’entrée à la gorge, les Français n’ont jamais existé face aux Grecs qui sont plus que jamais leurs bêtes noires. Crispée, l’équipe de France n’a jamais pu accéléré le rythme du match et courir.
Ce soir, les Français ne devront pas se laisser endormir par des Bosniaques qui voudront également joueur sur demi terrain pour tirer avantage de leur avantage de taille dans la raquette et de leur adresse au shoot longue distance. Même si les défenseurs grecs sont d’un tout autre calibre que les défenseurs bosniaques, il faudra d’entrée imposer son rythme et cadenacer les deux menaces offensives que sont Damir Mrsic (9 points à 4/11, 3 rebonds et 3 passes décisives hier) et le naturalisé Henry Domercant (11 points à 3/10 et 5 rebonds hier). Hier dans l’autre match du groupe C, la Bosnie-Herzégovine a été difficilement battu par la Slovénie 74-65. En plus de Mrsic et Domercant, les Français devront aussi se méfier du pivot bosniaque Elvir Ovcina (2,10 m, 29 ans), auteur de 11 points à 5/9 et 8 rebonds face aux pivots NBA de la Slovénie.
Sans leur meneur Beno Udrih, les Slovènes ont souffert. Le pivot des Bobcats de Charlotte Primoz Brezec, auteur de 16 points à 7/11 et 9 rebonds, semble avoir supplanté Rasho Nesterovic qui a dû se contenter de 2 points à 1/6 et 2 rebonds en 15 minutes. Bostjan Nachbar, ailier des Hornets de la Nouvelle Orléans, a inscrit 16 points à 4/11 et pris 3 rebonds. Le jeune intérieur Erazem Lorbek a ajouté 14 points et 3 rebonds et l’arrière Jaka Lakovic 12 points et 5 rebonds. (voir les stats)

Cette première journée du championnat d’Europe a été le théâtre de quelques surprises. Ainsi, dans le groupe B, la Turquie a été battue 75-87 par une Lituanie privée de ses meilleurs éléments et que l’on attendait pas à pareil niveau. Dans l’autre match du groupe B, la Croatie a eu du mal à se débarrasser de la Bulgarie 88-84. La deuxième surprise de la journée s’est déroulée dans le groupe D où la Serbie Monténégro, pourtant favorite, s’est inclinée à domicile face aux Espagnols 70-89. Dans le premier match du groupe, l’Israël, dernier qualifié, a battu la Lettonie 74-65. Enfin dans le groupe A, l’Italie a eu besoin d’une prolongation pour se défaire des Allemands 84-82 tandis que les Russes ont plus facilement dominé les Ukrainiens 86-74.