mercredi 15 janvier 2014
Sanctionné par le retrait d’une victoire au classement pour « présentation de comptes non fidèles et sincères », le club de Saint-Vallier, par l’intermédiaire de son président Patrice Péricard, a tenu à réagir et à s’expliquer :
REPONSES DU PRESIDENT DU SVBD AUX SANCTIONS ANNONCEES PAR LA LIGUE.
(En attente de l’appel qui aura lieu le 23 janvier prochain)Disproportion, incompréhension, déstabilisation et iniquité sont les mots qui me viennent à l’esprit après le compte rendu de la ligue nous sanctionnant d’une victoire sans avoir à payer le moindre euro d’amende.
Après un contrôle de routine, comme elle le fait actuellement dans plusieurs clubs, la DNCCG a relevé quelques irrégularités dans le domaine administratif sur les points suivants :
Délais d’envoi non respectés,
Documents non fournis par méconnaissance de la totalité du règlement,
Deux fiches de salaires non établies concernant les pigistes médicaux de la saison passée et régularisées en 2013, mais après la clôture du bilan,
Deux jeunes qui ont demandé à être dispensés d’une partie des entraînements afin de poursuivre leurs études et leur demande, pour une réduction du temps de travail, n’a pas été transmise à la ligue,
Non envoi, dans les délais, des ruptures de contrats en fin de saison mais établies de manière règlementaire avec les documents officiels de la ligue,
J’ai eu l’occasion de donner toutes les justifications à la DNCCG ainsi que tous mes commentaires sur la non incidence de ces disfonctionnements mineurs sur l’iniquité sportive.
A aucun moment la santé financière du club, plus que saine, n’a été abordée et je m’attendais à un avertissement ou une légère sanction pécuniaire que je m’étais engagée à prendre personnellement, comme beaucoup de choses d’ailleurs.
Nous avons été informés de cette sanction le 23 décembre et il n’y a eu aucune communication.
Le jour où nous nous déplaçons (vendredi 10 janvier) pour un match capital à Orchies, chez un relégable avec un des plus gros budgets du championnat, la ligue reçoit notre décision de faire appel et se presse de divulguer l’information aux medias. Que devons-nous en penser ?
Tous les disfonctionnements énoncés ci-dessus n’ont strictement aucune incidence financière puisqu’il s’agit de retards administratifs.Le seul élément financier relevé concerne le cas du joueur Booker où le contrôle de gestion conteste une somme de 2 900 € non régularisée avant son départ et les allocations de frais de déplacements allouées aux joueurs sur une méthode traditionnelle et acceptée lors du dernier contrôle urssaf.
Il est évident qu’un disfonctionnement sur des montants aussi faibles n’est pas de nature à déstabiliser le championnat contrairement aux idées de wild card et surtout aux poules géographiques qui, pour l’occasion, nous sont plus que défavorables.
Le moindre écart tombe sous le coup de l’article 53.2.1.2 qui stipule qu’en cas de communication inexacte, non-respect des dispositions règlementaires, non comptabilisation d’opérations etc… et actes frauduleux (pourquoi pas), les sanctions vont, selon le degré d’infraction, d’un amende de 1500 à 100.000 €, à un retrait de points ou une rétrogradation.
Le contrôle de gestion, en ne nous sanctionnant pas sur l’aspect financier, a donc clairement indiqué le faible degré de gravité surtout que personne n’a été lésé.
La ligue a également accepté le changement de deux joueurs américains car il n’y a aucun problème financier au club.Depuis longtemps nous savons que le club de St Vallier est considéré comme une anomalie en PRO B mais prendre une sanction sportive, à ce niveau de la saison, est totalement disproportionnée et la plupart des clubs, pour des erreurs beaucoup plus importantes, ont toujours pris des sanctions financières et non des pertes de points.
Pour mémoire, le club de Denain, avec un passif de 250 000 € avait pris un match en sanction.
Quoi qu’il en soit, même si j’étais totalement désabusé et prêt à remettre mon tablier, la victoire à l’extérieur de samedi dernier à Orchies et surtout le comportement exemplaire du coach, des joueurs et l’engagement du staff pour relever ce défi, m’ont motivé pour continuer la bataille du maintien.C’est ce qui nous a poussés à faire appel.
Patrice PERICARD, président du Saint-Vallier Basket Drôme